CHAPITRE IV. - DÉCOUVERTE DE L'1l0l'tlME, RTC. 31
jusqu'a quel point cela est vI'ai du développement de
I'art ehez d'autres peuples " et eombien eetté question
est inléressanle en somme. Il suftit que pour la cullure
italiennc elle ait une importanee déeisive.
Laissons aux leeteurs de Pélral'que le soin de juger
quelle est
a
cet égard la valeur de ce poete. Celuí qui
l'étudie a la falton d'un juge d'inslruelion et qui s'éverlue
a
reehel'chcr les eonlradielions qui existent entre l'homme
el
le poete, les amoul'S qui semblent démentir la grande
passion de sa vie et d'autres cótés faibles, eelui-Ia n'aura
pas, en effet, grand effort
a
faire pour ne plus trouver
aueun plaisir a ses sonnets. C'est se priver d'une jouis–
sanee poétique pour la satisfaction de eonnailre un
homme dans sa
u
totalité
n.
11 est regrettable seulement
que les letlres de Pétral'que nous renseignent si peu sur
les cancans d'Avignon, qui donneraient prise sur lui, et
que les correspondances de ses eonnaissanees el de le urs
amis se soient perdues ou fi'aient jamais existé. Au liell
de remercier le ciel de n'avoir pas a reehercher comment
et au prix de quelles luttes un poete a pu sauver ce qu'il
y .avait d'immortel dans son entourage et dans sa vie,
on a réuni le petit nombre de
u
reliques" de ce genre
que le temps avait respeetées, et l'on a fait une biogra–
phie de Pétrarque qui ressemble a un acte d'acl.!usation.
Du reste, le poete n'a rien
a
craindre; poul' peu que I'on
conlinue encoce pendant cinquante ans en Allemagne ct
en Anglelerre
a
imprimer et
a
mellre en reuvre des cor–
respondances de gens célebres, la sellette sur laquelle
011
a mis Pétrarque deviendra insensiblement le rendez-voUJ
des gloires éelatantes.
I
Les portraits de ¡'école de Van Eyck prouveralent
p¡ut~t
le
contraíre pOllr le Nord. Longtemps encore ils restent supérieurs
1I toutes les descriptions phonétiqlles.