&RAPITRB
rv. -
DÉCOUVRRTE DE
L'HOM M~,
BTC. U
leuse que fes vers eux-mémes, et rorme avec elux un tout
animé, dans toutes ses parties également, de la chalear la
plus communicative. H se déprend de l'Ame eHe-mémo
pour cOllstate'r toutes les nuances de ses joies et de ses
douleurs, et illes condense dans te moule étroit que rart
luí fournit. Quand on lit attelltfvement ces sonnets et
ces canzoni avec fes admirables fragments du jOlJrnal
de sa jeunesse, on est tenté de croire que, pendant tout
le moyen
~ge,
les potHes se sont,
pOUl'
ainsi dire, évités
eux-mémes, et qu'jf
est
le premier qui ait péuétré dans
les fH'ofondeurs de son erre.
NHne
autres avant lui ont
construit des strophes savantes¡ mais H esf le premier
qni soit artiste dans tonte l'acception du mot, paree qu'il
unit seiemment la beauté de la forme
iI
la beauté do fondo
Quoique subjective, sa poésie Iyrique est d'uoe
Vél"ité
et d'une grandeur tout objectives : ce !lonr Pa plupart
du temps des reuvres si achevées que tous les peuples et
tous les siecles peuve nt en ressentir le charme '. Mais
quand sa poésie est tout objeetive, quand
il
ue taiso;e
deviner fa profondeur de son émotion que par un fait
intéTieur, comme daus les magnifiques sonnelS
Tanto
genUle,
etc., el
Vede pelfettamcnte,
etc.,
il
croit devoir
s'excuser
t.
Au fond, te plus beau de ces poeme!, le
sonnet
Deh pel'egl'ini che pensosi andate,
etc., a aussi
~a
place marquée iei.
Méme saos la
Divlne Comldic,
Dante, par cette simple
hisloire de jeunesse, établit une Iigne ele démal'cation
. entre le moyen ilge et les temps moderoes. Chez fui
I
Ce sont ces canzoni et ces sonnets que chantaie nt et détigu–
raient le forge"on et l·ttnier qui ont tant fttché Dante. (Comp .
Jfranco
SACCHETTI,
nov. tl4,
115,)
Ce fait prouve que celte poésie
devinl rapidement popu lail'e.
• VilIJ nUODIJ,
éd.
WITTB,
p. 81, 82
... -
Deft.
peregrini,
ibid
o,
p.116s5.