80 LA DÉCOUVRRTR DU JIIONDE ET DE
L·HO~flUH.
peu sensibles, les autl'es verront-ils comme lui des faits
palpables? Cette révélation lente et succesHive de !'ttme
d'un peuple est un phénomene que tous le observaleurs
peuvent nc pas voir des mémes yeux. C'est le temps
seu) qui fera la lumiere a cet égard.
Heureu ement la connaissance de la partie spirituelle
de l'homme ne débuta pas par de pénibles études psy–
chologiques,- car Aristote était la, - mais par l'obser–
vation et la deseription. L'inévitable bagage tbéorique se
borne
a
la doctrine des quatre lempéramenls, combinée,
suivant les errements de l'époque, avec )e dogme de
l'i nftuence des planeles.
Ces
élémenls forment, depuis un
temps immémorial, la base invariabl e de l'étude de
l'homme, saos entravec d'ailleurs le grand progres
géné~
ra\. Sans doute on est étonné de les voir figurer a une
époque oil non-seulement on sait déerire l'homme exae–
tement, mais oil un art merveilleux, une poésie impé–
ri~ sab)e
le fonl encore connallrc eu entier, ré\'elent son
e.senee méme et r eproduisent les caracteres extérieurs
qui le di tinguent. On est presque tenté de rire quand
on voit un obsel'valeur d'ailleurs sérieux atlribuer a
Clément VII un tempérament mélancolique, tout en
subordonnant son jugement
a
celui des médecins, qui
reconnaissent plutót chez le Pape un
tempéramen~
san–
g uin et bilieux
l.
11 en est de méme quand nou appre–
nons que Gaston de Foix, le vaioqueur de Ravenne,
donl
Giorgion~
a fait le porlrait et Bambaja la statue,
et que tous les historiens ont peint au physiqut: et au
moral, avait un tempéramentsaturnien(saturnico)'. Sans
I
Tomm.
GAR,
Relac. d.lla cort. di Roma,
1,
p.
278, 279.
Daos la rel.
de Soriano sur I'année 1533.
t
PRATO,
¡¡'·ch. •tor.,
11I,
p.
295
ss. -
Satllrnico
signifie aussi bien
• malheureux • que • funeste '. - Sur le rapport des planetes