28 LA DÉCOUVRRTE DU TlIONDE ET DE L'HOMME.
richesse de détails uo magnifique effet du soleil couchan
t.
Pourtant
00
trouve aussi parfois chez les poetes des
tableaux de genre, de charmaotes descriptions cham–
pétres qui vienoent se méler
a
l'expression de leurs SeIY–
timents habiluels. Tito Strozza décrit dans une élégie
latioe
I
(vers 1480) le séjour de celle qu'i1 aime : c'est une
vieille maisonnetle tapi sée de tierre, avee des fresques
représenlant des images de saiots qui sonl toules
dégradées par le lemps
j
elle est cachée au mílieu d'un
bouquet d'arbres
j
a
cóté s'éléve une chapelle qui a
souvent souffcrl des crues du PÓ qui passe tout aupres
j
dans le voisinage le chapelaio Jaboure ses sept maigres
arpeots avee des breufs qu'oo lui a prélés. Ce n'est pas
une rémioiscence des poetes élégiaques romains, ce sont
des impressions toules modernes¡
a
la fin de cclte partie
nous trouverons un pendant
il
ceHe description : c'est
un tableau pIein de vie et de naturel qui représente la
vie champétre.
On poul'rait objecler que nos mailres allemands du
commencement du seizieme siecJe excellent parfois
daos ces descriplions ,réalisles, comlDe Albert DUrer, par
exemple, daos sa gravure de l'Enfant prodigue ' . Mais
autre chose es! un peintre élevé dans le réalisme, qui
se laisse aller
a
faiJ'c des tableaux de ce genre, et un
poete habitué
a
idéaliser,
a
user de l'appareil mytho–
logique, qui deseend dans la réalilé paree qu'un besoin
intérieur l'y pousse. De plus, iei comme dans les deserip–
tions de la vie champétre, la priorité appartient aUI
pOéles italiens.
I STI\OZZII
Poeta,
dans
EI\OTICA,
1.
VI,
fol.
183,
dans
le
poilme :
Hortatur
se
ipse,
ut
ad amicam
properel.
, Comp.
Tü!OSING,
Dürer,
Leipzig,
1876,
p.
166.