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CHA PITRB IV. - DÉCO UVE RTE DI L'U-O MME, ETf 8'
doute ceux qui s'exprimen-L ainsí entendent parler d'un
faít réel et positif; mais ce· qui est bizarre, ce qui est
d'un autre
~ge,
ce sont les termes dont ils se servent
pour formulel' leur opinion.
Ce sont les grands poetes nu quatorziéme siécJe que
nous voyons d'abord décrire librement I'homme moral.
Si I'on recherche ce qu'il ya de mieux dans la poésie
cbevalere que du douziéme et du treizieme siécle en
généraJ, on trouvera dans l'ordre moral une fouJe de
descriptions remarquables,et l'on sera tenté tout d'ahord
de refuser sous ce rapport la palme aux Italiens. Méme
sans parler de la poésie Iyrique, Gottfried de Stras–
bourg, par son poeme de
Trislan el [seult,
livre
a
noire
admiration un tableau de la passion
OU
Pon rencontre
des Iraits immorte)s. Mais ces perles sont disséminées
dans un océan de choses conventionne11es et
al't.ifi–
cielles; nous sommes
encor~
loin d'une de criplion
complete et vraiment objective (le I'homme intérieur
el
de sa richesse spirituelle.
Au treizieme siecle, la poésie chevaleresque étalt
représentée en [(alíe par les troubadours. Ce sont eux
qui ont créé la canzone; i1s la composent aussi savam–
ment, aussi laborieusement que les minnesingers du Nord
leur chanson; le contenu et méme la suite des idées
sont conformes aux traditions de la poésie de
COUl',
lors méme que le poete est un simple bourgeois ou un
savant.
Mais déja se produisent deux fails qui annoncent un
avenir nou vea u propre a la poésie italienne, faits dont
on ne doit pas méconnailre l'importance. bien qu'il oc
6'agisse que d'une question de forme.
avec le caractere de l'homme en généraJ, voir dan. Corno
AOIIIPP.l.
De
OtclllllJ
pi!ilo,opltia,
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