CHAPo IV. - JIIÉ LANGE "DE SUPERSTITIONS ANTIQUES,
ETC,
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avait une
streghcria
perfectionnée, qui reposait su r de
tout autres bases. La sorciere italienne exerce un mélier;
elle veut gagner de I'argent, et
il
faut avant tout qu'elle
aít du sang-froid et de la réflexioo . Chez elle
il
n'e
t
pas
question des réveries hystél'iques des sorcieres du Nord,
de lointaines expédilions, d'iocubes et de succubes; la
,t1'ega
e t une age nte de plaisir, Si on lui al tribue le pou–
voi r de prendl'c diverscs formes, de se transpor ter ra pi–
dement sur des ,points éloignés , elle n'y conlredit pas,
pour peu que son autorité
y
gagne; p ar contre, elle
s'expose
3UI
plus grands dangers quand la crainte de sa
méchanceté el de sa vengeance, surtout de t'ensorcelle–
ment des enfa nts, du hélail et des fruits des cham ps, la
désigne
a
la pel'sécution. Les inquisiteurs et les aulol'ités
locales peuvent trouver da os la tert'eur qu'etle inspire
un motif extrémement populail'e de la bn1ler.
eomme nous l'avons indiq'ué, le . champ le plus vaste
Olt
moissonne la
strega,
ce sont les intrigues amoureuses,
qui lui donnent occasion de
fail'C
nailre l'amoUl' et la
haine, de nouer l'aiguillelte, de pratiquer des avorte–
ments, des envoOtements. et meme d'exercer le mélier
d'empoisonneuse
l.
Comme on se défia it de femmes aussi
redoutables, bien des personnes chercherent·a apprenclrc
leurs secrels pour opérer elles-mémes, sans le secours de
la sorciere. Les courtisanes de Rome, par exemple,
tAchaient d'augmenter le charme de leur personne en
recQurant
a
des artífices comme ceux de la Canidie
d' Horace , Arétin test non-seulement au courant de 'leur
J
Sur les déuolltantes provisions que renfermait la cuisine des
. orcieres, comp, la
Macaronéide,
Pbant., XVI, XXI, ou toutes leurs .
opérations sont décrites,
t
Dans le
Ragionamenlo iel Zoppino.
Il dit que les courlisanes
puisaient leur science surtout dans la fréquentation de cer taines
Ju1ves qui possédaient des
malie,
-
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