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CHAPo IV. -lItÉLANGE DE SUPERSTTTJONS ANTIQliES, ETC. 811

ce sont les montagnes de ce pays. 11 est vrai que le maUre

du magicien a une fois béni un Iivre dans le voisinage

de I'abhaye de Farfa, mais

iI

s'est produit a cette occa–

sion des difticultés qu'on ne rencontrerait pas pres de

Norcia ; de plus, les paysans de la conlrée étaicnl des

gens sÓrs, avaient quelquc pratiquc de ces chose el pou–

vaient, en cas de besoin, preter un concours séricux.

L'excursion n'eut pas lieu, sans quoi Benvenuto aurait

probablement appris a connaitre les acolytes du fripon.

En ce temps-la ce pays était vraiment légendaire. Arétin

dit quelque part d'une fon(aine ensorcelée que ses bords

sont la dcmeure des sreurs de la sibylle de Norcia et de

l~

tante de la fée Morgane. Vers la méme époque, le

Trissin, dans son grand poeme épique " célébrait cet

endroit avec un luxe extraordinaire de poésie et d'allé–

gorie eomme la patrie des oracles et des prédietions.

La célebre bulle d')nnocent VIII

(1484)

~

fnaugura,

eomme on le sait; un affreux sysleme de persécutions

contre les sorcieres, mais elle ne tit que donner plus

d'ex! ension

a

la sorcellerie. Des Dominicains allemands en

furcnt les princil)aux promoteurs; aussi

l'

All ema~ne

eut-

,

L'!lalia liberala da' GOli,

canto

XIV. 00

peut se demander si le

Tris io lui-méme croiL eocore

[1

la possihilité de sa descripLiol! ,

ou s'iJ s'agit déjA d'un élément tlu I'omaotisme PUl', 11 est éfí3le–

ment permis d'éle"er

Ip~ m~mes

doutes au sujet dé son modele

probable 'Lucaio (chaot

VI),

ou la sorciere tbessalieone él'oque un

mort pOllr taire plaisir ASextus Pompée,

, Se¡Jlimo Decrelal"

lib. V, tit.

XII.

Elles commeoceo t par cee

mots :

Summís desiderallles a.l!eclíbus ,

etc. Je crois devoir fail'e

observer en passant qu'en

y

regardan t de pres toute idée d'un

état de choses ren ouvelé de I'antiquité, d'un reste de croyances

palennes, disparan icL celui qui voudra se con v<liocre que rima–

¡;inaLion des moioes mendiants est la source unique de toutes ces

observations, n'a qu'A suivre daos les mémoires de Jacques du

Clcl'c le proces des Vaudo is d'Arras (en (459). Ce n'est que par

eenL allS de proces qu'on amena l'imagination populaire

~

trouve'r

toules nalul'elles les pratiques incriminées.