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MOEURS ET RELIGION.
verse un cours d'eau. Je me souvien§ d'avoir entendll
dire que celte grotle est hantée par des sorcieres
(striges),
des démons et des fantOmes; celui qui a le courage d',
péuétrer p eut voir des esprils
(spiritus),
leur parler et
apprendre des tours de sorcellerie
l.
Je n'ai pas vu l'en–
dl'oi t et n'ai point cberché
a
le voir, car ce qu'on n'ap–
prend qu'en commettant un péché, on fait mieux de
l'ignorer. " Puis
il
cite son auteur et pt'ie son frere
de mener le porteur de la lettl'e cllez lui, s'H vit encol'e.
Énéas pousse tres-loin sa complaisance
a
l'égard d'un
personnage haut placé; mais quant a lui,
il
est non–
leulement plus affranchi de toute supe¡'S lition que ses
conlemporains (p. 256, 291), mais encore
il
a subi sous
ce I'apport une ép¡'euve
a
laquelle De résisteraient pas
les gens éclairés d'aujourd'hui. Lorsqu'a l'époque du
.concite de Bale
il
resta pendant soixante-quinze jours
a
Milan, cloué
SUI'
son lit par la fievre, on ne put le décider
a
recourir a la magie, bien qu'on amenat pres de son lit
un homme qui, di ait-on, avait guéri peu de temps
auparavant, dans le camp de Piccinino, deux mille sol–
d ats qui souffl'aient de la fievre. Quoiqu'il fat encare
.5ouf
f
hnt, Énéas traversa la montagne pour aller
a
Bale
el
guérit en chevauchant '.
D'autre part, nous sommes renseignés sur les envi–
rons de Norcia par le nécromaL! qui chercha a gagner
Bcnvenuto Cellini. 11 s'agit
a
de bénir un nouveau livre
de magie
¡
l'endl'oit le plus convenable pour l'opération,
I
Au quatorzieme siecle on connaissait une sorle de soupirail
de I'ente .. non loin d'Ansedonia en 'foscane. C'était une cavel'ne
ou I'on voyait sur le sable des traces d'hommes eL d'animaux; on
avait beau effacer ces traces, elles reparaissaient le lendemain.
UBIlI\T1,
II Djllamondo,
1,
lIJ. cap.
IX.
2
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CommclIt"
1.
l,
p.
tOo
a
Benv.
Cellillj,
1.
l. cap.
LXV.