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MOEURS ET RELIGION.
vie, mais
iI
e t encore
a
méme de nous renseigner tres–
exactement sur leurs pratiques, II énumere les hideul
objet qu'on trouve réuois dans leurs armoire , des che–
veux, des cranes, des eMes, de denl, des yeu! de morts,
de la peau humaine, des nombril de petits enfants, des
semelles de souliers et des vétements arrachés aux tom–
beaux; elles vont jusqu'
a
chercher dans les cimetieres de
la chair en putréfaction et la donnent
a
maoger
a
leurs
galant (an parler de cho e encore plus monstrueuses),
Elles prennent des cheveux, des aiguillettes, des rognures
d'onglcs de leur galanls, et les font cuire dans de
l'hui le qu'elle ont volée dan le lampes qui brOlent
perpétuellemeot daos le égli es, La plu innoceute de
leur, conjuralion est celle qui con iste
a
donner
a
de
la cendre chaude la forme d'un crelH', qu'elles percent
en chantant ;
Prima che'l fuoco spengbi
Fa eh'a mia porla vengbi;
Tal ti punga
iI
mio amore
Quale io fo queslo cuore,
Elles prononcent aussi de formules magiques au clair
de la lune, font de des ins sur la (erre et fabriquent des
figure de cire ou de bronze qui doivent ans doute
repré enter le bien-aimé et qu'elles Irilitent uivant les
circonstances,
On était tellemellt habitué 11 ces chose
-la
qu'une
femme qui exer¡;ait un grand charme ur les hommes
tout en n'étant ni jeune ni belle, devenait par cela méme
tort l'emarquable, Bembo raconle daos la biograpbie de Guido·
baldo
(Opera,
1,
614)
ce qui suit ;
Guid, eO/lSlal ,¡ve corpori,
el
nalurar
,,¡Iio,
seu
quod vulgo eredilum eSl, arlibus magici. ab Oelaviano palruo
pruFler I'egni cupidilalem imptdllum qual'Um ol/lni/lo iIle arliul/I
u ;p ediliui.
1/111$
habebalur, "ul/a el/m f eminn eoire ullquam
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lola "ila potuiSle,
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un'luarnf lliu e
ad rem uxoriam idollfllm,