CHAP IV. - lI1ÉLANGE DE SUPERSTITlONS ANTIQUES, ETC. 325
nairement l'homme du but, permis ou noo, qu\l
poursuit.
Examiooos d'abord une pratique anCÍenoe et qui est
sur le point de disparaitre. Au moyeo Age et méme daos
I'antiquité, bien des villes d'ltalie croyaieot leur exis–
teoce liée
a
ceHe de certaios édifices, de certaioes
slatues, etc, Les aocieos avaieot leurs légendes de pretres
consécrateurs ou
télestes,
qui avaient assisté
a
la fonda–
lion solennelle de certaioes villes et qui avaient assuré,
3U
moyeo de la magie, la prospérité des oouvelles
cités, soit en érigeaot des monumeots spéciaux, soit en
en terrant secretement tels ou tels obje ts déterminés
(telesmata)
,
Les souvenirs populaires qui dataieot de
l'époque romaine el se transmettaient de bouche en
bouche o'étaient autre chose que des traditioos de ce
genre; seulemeot, par uoe traosformalioo naturelle, le
prétre consécrateur devint dans la suite des Ages uo
magicieo pur, at{eodu qu'on oe comprenait plus le cóté
religieux de la missioo qu'il remplissait daos l'antiquité,
Daos quelques miracles de Virgile
1,
Naples persiste
a
voir la maio d'un téleste doot le oom
3
disparu daos le
cours des siécles pour faire place
a
celui du
po~te,
Ainsi le fait d'enfermer l'image mystérieuse de la ville
dans uo vase o'est autre chose qu'uo véritable
te/elma
30tique; e'est ainsi que Virgile élevaot les murs de
Naples níest, soos uo autre oom, que le téleste qui avait
été
présent
a
la foodatioo de la ville. Vimagination
1
Comp. la savante dissertation de
ROTO'
sur le maGicieo
Vir–
gile '. daos la
Germallia
de
PFBIFFEI\,
IV, et l'ouvraGe de Comparetti
(traduit en allemand par H Dütschke),
flirgile au
YIIoyell
nge,
Lpz..
1876. Le fait de Virgile prenaot la place du téleste
d'autre foi~
petit s'expliquer pal' I'effet que produisaient sur l'imaai nation
populaire les nombreuses \'jsites doot
lOO
tombeau était le but
méme pendant I'époque impériale.