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MOEURS ET RELIGION.

publiquement malgré le

Marleau des maléfice, (MalleUl

maleficarum).

etc., nous le renvoyons au livre bien connn

d'Agrippa de Nettesheim

u

sur la philosophie oeculte ".

11 paralt,

il

est vra., l'avoir écrit primitivement avant son

séjour en Italie ' ; mais, daos la dédicace

a

Trithemius,

iI

cite aussi des sources italiennes lrl!s-importanles, indé–

peodamment de beaucoup d'autres, bien que ce nc soit

que pour les discréditer toutes. Chez des individus équi–

voques comme l'était Agrippa, chez des fripons et des

fous comme le sont la plupart des aulres,le systl!me qu'i1s

afficheot nOllS intéresse fort peu , malgré leurs formules,

leur cuisine magique, leur's onguents, leurs dessins

bizarres, leurs ossements', etc. Mais d'abord ce sy. tl!me

est rempli d'emprunts faits

a

la superstitioo antique ;

eosuite le rÓle qu'i1 joue dans la vie et dans les passions

des Italiens est considérable et fécond au dernier point.

00

devrait croire que les plus dépravés d'entre les grands

ont seuls donné dans ces aberrations; mais le magicien

trouve parfois des clients méme parmi les natures fortes

et puissaotes; toutes les classes de la soeiété recourent

a

lui, et la seule idée de la possibilité de son art suffit pour

ébranler la croyance de l'indifférent lui-méme

a

un ordre

de choses régulier et moral. Au prix d'un peu d'argeot

et de quelque danger

00

semblait pouvoir braver impu–

nément la raison et la moralité communes, et éviter de

passer par

les

degrés intermédiaires qui séparent ordi-

1

polidore Virgile était,

iI

est vrai, Halien de naissance, mais

son ouvrage

De prodigiis

ne constate que les superstitions répan–

dues en Angleterre, pays oil il passa sa vie. Toutefois

il

fait,

a

propos de la prescience des démons, une curieuse application au

sac de Rome en t321.

I

Du moins I'assassinat n'est que tres-rarement le but (p.

216)

et peut-étre jamais le moyen. Un monstre comme GilIes de Rett

(vers 1440), qui sacrilia aUl: démons plus de cent enfants¡ IHI

trouve guere son pareil en llalie.