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TttOEURS ET RELIGION.
naire de médailles d'or et d'argent
1,
el Platina est assez
tenté de reconnaitre la dedans un télesma paien. Sans
doute Paut ne se doutait, pas plus que son biographe , de
la signification religieuse qu'un tel sacrifice avait au
moyeu Age '.
Pourtant cette magie officielle, quí, du reste, n'est
guere qu'un reste de tradition vague, n'avait pas
a
beau–
coup pres l'importance de la magie secrete, servant
a
des vues personnelles.
L'Arioste a réuni, dan.s sa comédie du
Nécromant· ,
tout ee qu'on voyait
a
cet égard dans la vie de tous les
jours. Son héros est un de ces nombreux Juifs chassés
d'Espagne, bien qu'il se fasse aussi passer pour Grec,
Égyp lien et Africain, et qu'jJ ehange sans cesse de nom
et de masque. 11 sait,
il
est vrai, au moyen de ses conju–
rations, changer le jour en nuit et la n.uit en jour, faire
trembler la terre, se rendre invisible, métamorph oser
les hommes en bétes, etc. ¡ mais ces vanteries ne sont
pour lui qu'une sorte d'enseigne¡ son véritable but, e'est
d'exploiter les malheurs et les passions des couptes mal
assortis, et sous ce rapport, les traces qu'il laisse res–
semblent
a
la bave d'une limace, mais sou\'ent aussi
a
la
gréle dévastatrice. Pour arriver
a
ses flos,
il
réussit
a
faire croire que la caisse dans laquelle est caché un
amant est pleioe d'esprits, ou qu'i1 peul faire parler un
cadavre, etc. Ce qui prouve du moios en favear du bon
sens pablic, e'est que les
po~tes
et les nouvellistes pou–
vaient se permettre de l'idieuliser ces sortes de geos, et
J
PLI.TINI.,
Vito! pontif..
p.
320:
Veler" potiru
Aoc
in re
9"_
Petntln,
Ilnacletum
el
Linum ¡mitaflll.
I
Qu'on retrouve tr es-bien dans
SUOBRIUS.
p.
ex.,
De cons.cratiOl!t
cce
/e.iO!
(DUCBBSNB,
Scriptore.,
IV,
p,
355),
el
da.nsChron. Peter,hrua–
,.um,
1, 13
et
16.
a Comp. aussi la
Calandre
de Bibiena.