CHAp. IV. - MÉLANGE DE SUPERSTITIONS ANTIQUES,
ETC. 82.
suspecte de magie. La mere de Sanga
I
(secrétaire de
Clément VII) empoisonna la maiLresse de son tUs, qui
se trouvait daos ce casó mais malheureusement le tUs
mourut aussi, de méme que
plu~ieurs
amis de la maison,
qui mangerent de la salade empoisonnée préparée par
eette femme.
Vieot maintenant, non pas un auxiliaire, mais un con–
turrent de la sorciere, un individu eocore plus expel't
qu'elle en matiere de maléfices, le ma gicien ou conjura–
teur,
incanlatore.
Parfois il est autant et méme plus astro–
logue que magicien;
iI
est probable qu'il s'est fait passer
plus d'une fois pour astrologue afin de ne pas étre
poursuivi com'me magicien; du reste, le magicien avait
besoin de certaines notions d'astrologie, ne fM-r,e
que pour arriver
a
déterminer les heures favorables
(p. 292 , 299)'. Mais comme bien des esprits sont bons'
ou indifférents, celui qui fes évoque n'a souvent pas
trop mauvaise réputation; aussi fallut-il qu'en 1474
Sixle IV lan4iAt un bref' contre quelques Carmélites de
Bologne qui disaient en ehaire qu'il n'y avait pas de mal
~
consulter les démons. Nombre de gens eroyaient éV.i·
demment
a
la réalité de ces évocalions; on en trouve une
preuve indirecte dans le fait que méme les person nes
les plus pieuses croyaient
a
l'apparition de bons esprits
évoqués par elles . Savonarole a l'esprit rempli de visions
de ce genre ; les platoniciens de Florence parlent d'u ne
uui9n mystique avec Dieu, et Marcellus Palingeniu (t. 1,
1
VARcm,
Slor.fior.,
11,
p.
153.
!
On trouve des
rensei~nements
tres·intéressants sur deU\c
IDlgiciens, un Sicilien et un .Iuif, dans
L ANDI,
Commental'l'o,
fol.
36"
el
31".
(Entre autres : miroir magique, une téte de more
ql.i
•
parle, les oiseaux arrétés dans leur vol. )
s
On
insistait beaucoup sur ceHe réserve. Corno
AGRIPP4,
DI
,oceulta philolophia,
cap.
X XXIX
• SlIPTIMO,
Decretal.,
I.
C.
n.