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CHAPo IV. - MÉLANGE DE SUPERSTITIONS ANTIQUES, ETC. 3t3

La forme populaire et primiLive sous laquelle cette

science ténébreuse s'était peut-éLre perpétuée depuls les

Romains', ce sonl les pratiques des sorcieres

(strege).

La sorciere est

a

peu pres inoffensive tant qu'elle se

borne

a

la divination

2

i

seulement le passage de la simple

prédiction

a

I'intervention effective est souvent imper–

ceptible et peut élre pourtant le premier degré du malé–

flce. Une fois qu'il s'agit d'opérations magiques, on

aLlribue

a

la sorciere surtout le pouvoir de faire naitre

l'amour et la haine entre l'homme et la femme, mais on

lui préte aussi une influence

funest~

et destructive : on

croit notamment qu'elle peut faire dépérir et monrir les

petits enfants, méme quand c'est la négligence et la

dÚaison des parents qu'il faut seules accuser. Apres tout,

il

est une quesLion qui reste entiere : c'est de savoir

quelle action la sorcicre a exercée par de simples paroles

et cérémonies magiques, par des formules inintelligibles

ou par de réelles invocations de démons, sans parler (les

breuvages et des poisons qu'elle a pu administl'er en

pleine connaissance de cause.

II est un terrain un peu moins scabreux, sur lequelles

moines mendiants osent entrer en concurrence avec les

sorcieres

i

oous ie connaissons par la sorciere de Gaete,

donl Pontanus

8

l'aconte l'histoire : son voyageur Sup–

patius entre dans la demeure de la magicienne juste au

• 11 ne reste pourtant que fort peu de chos!! de ce que pou–

vaient les magiciennes de l'époque romaine. La derniére méta–

rnol'phose d'un homme en

a.ne

est peut-étre celle qu'on prétend

avofr eu Iieu au onziéme siécle, sous Léon

IX;

voil' dans

Gíul

Malmesbury

(vol.

J,

'p. 282).

I

Tel pourrait bien avoil' élé le cas de la remal'quable possédée

ll laquelle des gl'ands de la Lombardie venaient demander (vera

1513).

II Ferrare et en d'autres Iieux, la ré vélation de l'avenir; '

'!lle 's'appelait Rodogine.

['0\11'

plus de détails, voil' RUBLAlS,

PaR–

tagruel,

IV, 58.

a Jovian.

PONT.Ui

.,llntonilU.