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ltl OE U RS E T RE L 1GION.

augures, nous l'avons déja montré par des exemples

(p. 277). S'il fall ait une preuve du fait, on la trouverai t dans

le Pogge. Ce meme penseur radical qui nie la noblesse

et l'inégalité des hommes (p. 96 ss.), croit non-seulement

aux revenants et au diable du moyen Age (fol. 167, 179),

mais encore aux prodiges dans le genre antique, par

exemple

a

ceux qu'on raconte

a

l'occasion de la der–

niere visite d'Eugene IV a Florence

l . "

Le soir, on vit dans

le voisinage de Cóme quatre mille chieos qui couraieot

daos la direction de l'Allemagne; apres eux venait uo

immense troupeau de bétail, puis uoe foule d'hommes

armés, a pied et a cheval, les uns saos téte, les autres

avec des tétes a peine visibles, enfto un cavalier gigan–

tesque, qui était suivi d'une autre troupe de bestiaux.•

Le Pogge croit aussi a une bataille de pies et de choucas

(fol. 180). 11 rapporte méme, sans s'en douter peut-étre.

un fait qui n'est autre chose qu' un fragment de la mytho–

logie antique. II fait apparaitre sur la cMe de Dalmatie

un

triton barbu, au froot armé de petites cornes; c'est

un

véritable satyre de mer, doot le corps se termine en

queue de poisson; ce monstre enleve sur le rivage des

enfants et des femmes jusqu'a ce que cinq hardies lavao–

dieres le tuent a coups de pierres et

a

coups de bALoD

l .

Une figure en bois, qui est la reproduction de cet étre

fantastique et qu'on fait voir aFerrare , lui ren d la chose

..

I POGGII

Facetial,

fol.

174. - SYLVruS

mN.,.

De Europa,

ch.

LIII,

LlV

(Opera,

p.

451, 455),

racon te du moins des prodiges qui on

t

réellfment eu lieu, tels que des batailles d

·anim:I.Ul

: , des appari–

tions de nuages extraordinaires, etc.; illes signale surtout comme

des curiosités, quoiqu'¡¡ rappor te aussi les événements que ces

faits étaient censés annoncer. Antonio Ferrari rapporte des choses

semI.JJabJes

(il

Galateo ) de sicu Japigial

(BAle,

1558),

p

121 ,

et essaye

d'en ddnner l'explication :

El

hal, u/ puco. specic3 eran/ earum rcrllm

t}Ual longc aberan/ atquc ab

u

loco

in

quo specie. "i'le ,unt "ideri minime

rol,ront.

• POGGII

Fae,titR,

fol.

t60. Cf.

f>au3anias,

IX,

20.