eHAP. IV. -
'lIfÉLA
GE DE SUPERSTITIONS ANTIQUES, ETC. 305
j'humanisme préte
a
cette erreur populaire : aux tradi–
tions pa'ienoe
il
ajoute ses fictions Iittéraires.
Comme on le sait, les superstitions populaires des Ita–
liens se rapporte nt
a
des pressentimenls, a des conclu–
sioos tirée de certains présages
t;
il
vient .$'y ajouter
encore une magie généralement inoffensive. Or, le pays
oe manque pas d'humanistes inslruits qui se moquen&:
bravement de ces aberralions et qui les dénoncent
a
l'opl-o
nion puhlique. Le méme Jovia nuc: Pontanu qui a écrit un
graod ouvrage astrologique (p. 301), énumere dans son
u
Charoo
n
toutes les superslitioos des Napolitaios: la
désolation des femmes quand une poule ou une oie prend
.la pépie; les mortelles inquiéludes des grands seirrneurs
quand
UD
faucon de chasse De rentre pas ou qu'un cheval
se foul e le pied
i
la formule magique que les paysans de la
Pouille récitent pendant trois nuits de samedi, quand des
chiens enragés menacent la sécurité du pays, etc. En
généraJ, les aoimaux avaient, tout comme dans I'antlquité,
le privilége d'aoooocer I'avenir ; urtout les faits et ge te
de lioos, des léopards, etc. (p.
1
t ss.), entretenus aux frais
du public, parlaien t d'autant plusaI'imagioation du peuple
qu'oo s'était habitué iovolontairement
a
voir eo eux le
symbole vivant de l'État. Lorsque, pendant le siége de
1529,
uo aigle blessé viot s'aba! tre daos I'inl él'ieur de
I
Decembrio
(MURAT., XX,
col.
1016
ss.) constate que le dernier
Visconli avait .'esprit rempli de superstitions de ce
~enre .
Oda–
xius dit, dans le di cours qu'il pron onQa aux fu nérailles de GlHdo–
b aldo
(B EMDI
Opera,
1, 598
ss.),
qu e les dieux avaient p¡-édit la mor 1
de G. :
Narn
o/
hoc ipso anno eju. Ihalamul cum i¡lIe
in
eo enet, locllls
d~
cl1tlo tlt el palllo anito quom
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"ita exiret, lerra:molus l:orribile,
in
regnl
.fnib.u crebrofuisse I!1mcialum est
.'
el ex allissirnorum mOllliltln cacumillibuJ
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ingtllICSlJue ab il/col,s voces mullil in loc;s exaudila
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letJ'plum "oc alque urbem longissimis ardere Iraclibul sereno calo max,m"J
clarissimosque igllts plurírni morlaltl cOIIspexeruIII. JEdes "ero Itbi
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'.vlIlalmn eju. cadaver est, medio die a , acerdolibus operire 'ese "isa, DallO
ilkls melu alque pat'ore perlerl'tlil.
11.
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