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MOEURS ET RELIGION.
chants se montrent sous une forme effrayante; pour–
tant
il
existe encore une opioion particuliere, d'apres
laquelle les revenants seraient en général malfaisa uts.
Les morts tuent les petits enfants, dit le chapelaio daos
Bandello
t.
JI est probable que l'auteur conc;oit encore une
- ombre particuliere, distincte .de l'Ame, car celle-ci expíe
se fautes dans le purgatoire, et, quand elle apparait, elle
- ne fait que gémir et pleurer. Pour se délivrer de ces
appal'itions, on ouvrait la tombe du mort, on mettait le
cadavre en morceaux, on brt1lait le Calur et l'on en
jetait la cendl'e aux quatre vents
s.
D'autres fois le fan-:–
tóme est moios l'ombre d'uo individu dé terminé que
l'image d'uo fait antérieur, d'uo état passé. C'est ainsi
que les voisios expliquent les bruíts étranges qui se font
entendre dans le vieux palais des Visconti pres de
S. Giovanni in Conca, a Milan; c'est la que Bernabo
Visconti avait fait autrefois torturer et étrangler d'in–
nombrables victimes de sa tyranoie; des lors
iI
n'était
pas étoonant que ie palais mt hanté
s.
L'économe infi–
dele d'un hospice de Pérouse comptait uo soir de l'ar–
genl lorsqu'il vit apparaitre une foule de pauvres qui
_ portaien t des lumíeres dans les maios et qui se Illirent
a'·.
danser autour de lui; une grande figure
a
raír mena(jant
luí parla en Ieur nom: c'était S. Alo, le patron de
I
Molle fiate
;
mort; gucutano le creatur,.
B.NDELLO, 11, nov.
1. -
Dans Galateo on lit (p.
117) ;
Les
animll1
des hommes méchants sor–
taient du tombeau, apparaissaient
a
des connaissances et
a
des
am
is,
anitnalibus ,,"ci, puero. .ugere ac nseare, deinde
in
s4pulcltra .
reverti.
• GALAT!O,
pani",.
11 parle aussi (p.
t
19)
de la
Fata morgaRa
et
d'apparitions analogues.
I
BANOIlLLO, 111, nov. 20. 11 est vrai que ce n'était qu'un amant
qui voulait faire peur au mari de sa dame, qui habitait le palais
Lui etses gens se déguiserent en diables ;
il
avait méme fait venir
du dehol's un individu qui savait conlrefaire le cri de tous
j
animaux.