CHAPo 111. -
LA RRLIGION
ET
L'ESPRIT, ETC.
2n
ehose toute naturelle. Il n'en est pas de méme de la
doctrine religieuse et philosophique, qui est appélée
a
mettre la nature de la volonté humaine en harmonie
avec . les lois qui régissent le monde. Ici ron constate
des résultats plus ou moios décisifs, selon que la mora–
lité est en progres ou non. Dante a payé son tribut aux
réveries astrologiques quí, de son temps, troublaient les
imaginations; mais il fait de vaillants efforts pour arriver
11
comprendre toute la dignilé de la nature humaine.
" Les astres, fait-Il
1
dire
a
son Marco Lombardo, sont
bien la cause premiere de vos aClions, mais vous avez
rettu une tumiere qui vous permet de distinguer le bien
du mal, et une volonté libre qui, apres avoir commencé
. 11
lutter contre les astres, triomphe de tout si elle est
bien dirigée. "
D'aulres cherchaient ailleurs que dans les étoiles la
fatalité, ceHe puissance qui se dresse en face de la liberté
humaine; dans tous les cas, la question élait posée,
il
n'était plus possible de l'éluder. En tant qu'elle
a
été
agHée dans les écoles ou étudiée par un petit nombl'e
de penseurs isolés, elle rentre dans le domaine de l'his–
toire de la philosophie. Mais du moment que l'inlérét
qui s'attache au probleme
se
généralise,
i1
est de nolre
devoir d'eKamincr les solutlOns qu'i1
a
re~ues.
Le
q~atorlieme
siecle s'inspira
de
préférence des écrits
philosophiques
~e
CicéroD. qul passait, comme on
le
sait, pour éclecÜque, mais qui agit en sceptique, paree
qu'il
ex
posa les théories de différentes écoles sans en
tirer des conclusions satisfaisaDtes. En seconde ligne
I
Purga/ario,
XVI, 73. Comparer la théorie de l'int!uence des
pla–
oMes dans le
Convilo.
-
Le
démon Astarotb. dans Pulci (Moll–
GANTE,
XXV,
sLr. 150). atteste aUSSl le
libre
arbitre de l'homme
et
la justice diviDe.