CHAP o UI. - LA RRLIGION RT L'RSPRIT, ETC. 215
et ea
'1117
uoe punition du ciel, le chAtiment des hérésies,
et .. notarnmeot des débauches et de la corruption de la
damnable secte des épicurieos ".
n
dit de Maofredi :
le
Sa vie est ceHe d'uo pourceau d'Épicure, car
il
oe croit
ni
a
Oieu ni aux saiots, et De vit que pour les plai irs du
corps.
11
Dante s'exprime plus oettement daos le oeuvieme et
daos le dixieme chant de
l'Enjer.
L.e
terrible champ des
tombeaux, sur lequel courent des feux
étrang.es,ce
champ, avec ses sarcophages entr'ouverts d'ou s'échap–
pent des plaiotes et des. eris de désespoir, est l'asile des.
deux grandes catégories de g.eos que l'Église du treizleme
. siecle a vaincus ou répudiés. Les uns étaient hél'étiqucs
et combattaient l'Église par de fausses doctrines, qu'ils
répandaient
a
dessein; les autres étaient des épicUI'iens,
et leur tort envers l'Égüse consistait daos un ensemble
de sentimeots et d'opinieos qui se résument dans la pro–
posilion suivaote : c'est que l'anie périt avec le corps
l.
Or, l'Église savait fort bieo que cette seule propo.ition,
si elle gagnait du terraio, serait plus fuoeste
a
sa puis–
sanee que le maoichéisme lui-méme, parce qu'elle annll-
1ait l'effet de son interveotion daos la destinée de
environ soixante-dix ans auparavant. La définition de Guill.
MUo–
ftIESBUR.,
l.
111,
p.
237,
ed. tondin.,
1840,
p.
405 :
Epicureorum...
qui
. &pinaa/ur.animam eorpore soluta".
i.
aerem et>anescere,
i,.
aura, efJluer/J.
I
Que I'on comPilre les arguments qui se trouvent dans le troi–
sieme lifre de Lucreee. Quoi qu'¡¡ en soit, plus tard on se servit
du Dom d'épicuriens contre tous ceux auxquels on en voulait
~
cause de leurs opinions antérieures ou de leur bardiesse. Comp.
8urtout les accusations dirígées par Fra Antonio da Bitonto el par
les
amis cODtre Lorenzo Valla, accusation dont parle eeluí-ci dans
l'An/id%n
in
Poggium,
lib. IV,
0PP.
(BAle, 1543), p. 356 ss. el'
Apologi.
pro
le
el c01Itra calumnia/ore, ad Eugeniuln IV, Opp.
Dans ce del'nIer
p!lSs8ge se trouve une remarquable apologie d'Épicure :
Quil e!l
pareior,
gtU,
conlinenlior, quil mode./ior, el quiderll
iTl.
nullo
¡Jlu'losopho"~ia
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in"enio
fui.set>i/iorum plurimipc
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Rorllanorum EpicIPrifuerunt.