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CHAPo 111. - LA RBLIGION ET L'ESPRIT, ETC.

S7i

,

aaneaox, que Lessing entre autres a mise dans la boucbe

de son Na,than, apres que, bien des siecles auparavant,

elle avait

été

racootée plus timidement dans les

Cen'

vieilles Nouvelles

(nouv. 72 ou 73), et un peu plus

librement par Boecace '. On ne découvrira jamais dans

quel coin de la Méditerranée el dans quelle langue elle

a vu le jour;

il

est probable qu'a l'origine elle était

eneore bien plus nelte que dans les deux rédactions

ltaliennes. La restriction secrete qui en fait le fond,

c'est-a-dire le déisme, reparaitra plus baso La pbrase

conoue sur

(1

les trois individus qui ont trompé le

monde ", savoir Mo'ise, le Cbrist et Mahomet, rep,roduit

la méme idée sous une forme brutale et mécbante

s.

Si

l'empereur Frédéric 11,

a

qui l'on attribue te propos,

peosait de la sorte,

il

a dll s'exprimer d'une maniere

plus spirituelle. On trouve de semblables crudités ·dans

l'islamisme de celte époque.

I

Duamerone,

1, nov. 3. C'est lui qui le premier nomme la reli–

Uion chrétienne, tandis que les cent

Ilntiche No

11.

la passent sous

sileace. Sur une vieilJe source fl'anc;aise du treizieme siecle, voir

TGBLElI,

Li di dou

lIral anid,

Leipzlg,

187t;

sur le récit en hébreu

d·Ab.

AbuJafia

(né

en Espaglle en

1211,

qui, vers

1290,

se trouvail

en Italie, ou

il

foulait convertir le Pape au judalsme), dans lequel

deux serviteurs prétendent

pos~éder

la pierre précieuse enfouii:

pour le fils. voir

STnlNSCRNEIDBR,

LiUéralure. poUmique el apoltlgélifJad

en langve

arab.

(Lpz.•

1877),

p,

319

et

860. Il

résulte de ce récit cL

ó'autre. du méme genre qu'¡} (,origine I'bistoire était moios netlo

(dans Abul" p. ex., ce o'es. positjvement qU'une polémique contre

!e

christianisme), et que la doctrine de I'égalité des trois religiolls

est une additioo postérieure. - Comp, aussi

REOTBR

(note

:J

.i-dessous),

11,

p.

302

ss.,

390.

,

t

De tribus illlpostoribu••

ce qui est aussi,

00

le sait, le titre d'UD

des nombreux écrits attribués

¡}

Frédéric

n;

écrit qui De répond

nl1l1ement

¡}

I'attente que ce titre fait ualtre. Derniere éditioll

d·li.

WBLLER,

Heilbronn,

1876,

La nationalité de l'auteur (AlIemaod.

Fl'anc;ais ou Italien) est discutée aussi vivement que l'époque de

\¡:¡

composition (treizieme et dix-septieme siecle). Sur le point'

discuté, notamment sur ce qui concerne Frédéric

11;

voir la tres–

rem3l'quable étude de

H,

REUTBR,

HiSloir.

tI.

lacullure reli!lie...

au

.oytl!

dge

(Berlin, 1877, 11, p. 273-302).