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"HEURS
ET RItLIGJON.
-sanee d'un idéal mahométan de générosité, de digoité
et de tlerté généreuse; eet idéal, on le rattache de pré–
férence
a
la personue d'uo sultan, généralement
a
ceHe
d'un prince eyoubide ou d'un soltan mameluck d'Égyp te;
quand on cite un nom, e'est tout au plus celui de Saladin '.
Méme les Turcs Osmanlis, dont les instincts destructeurs
n'étaient un mystere pour personne, n'inspirent aux
Italiens, ainsi que nous I'avons montré plus haut
(t.
I,
p. 116 ss.), qu'une demi-terreur, et des populations
entieres se font
a
l'idée d'oDe entente avec eux. Mais
a
cóté de cette toléraoce se montre aussi la farouebe into–
lérance du ehrétien
a
J'égard du musulman; c'est a01
prétres, dit Filelfo, qu'il appartient de lever l'étendard
contre l'i lamisme, paree que, dominant dans une grande
partie du monde,
il
est plus dangereux pour la religion
cbrétienne que le judaIsme
1;
a
cOté de l'idée de négo–
cier avec les Turcs se manife te le désir de faire la
guerre aux Tures, désir que Pie Il réalisa pendant son
pontificat et qui provoqua chez bien des bumanistes des
déclamations furibondes.
L'expression la plus vl'aie et la plus caractéri tique de
l'indifférence religieuse est la célebre bistoire des trois
I
Boecace, daos le
Décamiro,.,
par exemple: voir aussi l'éloge de
Saladio daos le
Commento
di
Dante,
J,
293. On trouve daos l\Iassuccio
des sultans saos Dom particulier, l'un
désign~
eomme le
Re
de
Fu ,
l'autre comme le
Re de
Tuni$;,
nov. 46, 48, 49. - Dans F
UlO DBGLC
U BBRTI,
Ji
Di/tmnondo,
11, 25, on lit aussi :
el buallo Saladi,..
-
Ou
peut aussi rappeler ici la (célebre) allianee de Venise avec le
sultao d'É¡;ypte, en 1202; comp.. G.
U.áNOT.lOX,
dans la
Reuve
hulo–
,-¡qlle.
IV
(1877),
p. 14-102. - Naturellement les attaques contre
l'islami me oe font pas défaut.
BGN.lTIUS,
De
~:t:.
ilI.
oir.
VeII.,
hit
(fol. 6') I'élo¡;e de Veoise parce qu'il ne s'y trouve poiot de trace
de
Maumetana IUperslitio,
et se sert (fol. 103
b )
des expressions le.
plols terribles en parlant de Mahomet lui-méme. - Notice sur- uue
Tu rque qui se fait baptiser d'abord
11
Venise, puis une secoDde
fo;s
<l
Rome. dans
CIlCBBTTI,
J,
487.
1 PBlLBLPBI
EpislOltll,
Venet., 1502, fol. 90. SI.