CHAPo 111. - LA RRLIGION ET L'ESPRIT, ETC. 267
quité classique, avec ses bommes illustres et ses grandes
institutions, devint l'idéal de la vie parce qu'elle étalt le
plus glorieux souvenir de l'Italie, la spécúlation,
l'idée
antique régna parfois en souveraine daos l'esprit des
Italiens.
Comme, d'uo autre cóté, les Italieos étaient les pre–
miers EUl'opéeos moderoes qui discutaient bardiment
les idées de liberté et de fatalilé, comme Hs le faisaient
sous un régime politique
OU
la force primait le dl'oit et
qui ressemblait souvent au triompbe éclatant et durable
du mal, l'idée qu'ils se faisaieot de la Oivinité perdit de
5a coosislance, et ils tournef'eot
aufatalisme
Et, si leur
caractere pa,siooDé ne voulait pas s'en tenir
~
j'incertain,
. beaucoup d'coLre eux se contentaient de compléter
leurs croyances eo adoptant
ce~taines
superstitions
de
l'antiquité, de rOrieot et du moyen Age; i1s crurent
a
l'astrologie et
a
la magie.
Mais eoftn les esprHs puissaots qui sont les promo–
teul's de la Reoaissaoce, oot soovent, sons te rapp.ort
r eligieux, une qualité toute juvénile : ils savent tres–
bien fllire la dis1Í'nctioo entre le bien eol le mal, mais le
péché n'ex iste pas ponr eUI; quand I'harmonie inté–
rieure de Ieur élre est troublée, i1s la rélablisseot grllce
a
Ieur force plastiqoe
~
aussi ne coonais ent-ils point le
repentir;
il
en résulte que le besoin dll salot devient
moios impérieux, penda nt que l'ambitioo et la tension
journaliére de l'esprit fou!. disparaitre la pensée d'une
autre vie ou lui font revétiI' Que forme poétique au lieo
de la forme dogmatique.
Si l'on se figure cet état des esprits
OU
l'imagination
altere ou confond tout,
00
aura uoe idée plus exacle de
cette époque que si
ron
accueiUe saos contróle les
accusaliOllS
de paganisme ¡tloderne. En creusant davan-