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MOEURS ET RELIGION.
eL
la plus affreuse famiue que la terre el1t Jamais vuea;
ceux qui jeaneraienl, disait-il , pourraient échapper
¡'¡
ce
malheur, car ainsi l'ay::it prédit la Madone
a
de pieux et
saints personnages
l.
La cour ne pUL échappcr
a
l'obli–
gation de
jeun.cr; elle prit
m~me
la di l'ection du mou–
vement. Le
a
avril (j our de PAques), parut un édit conlre
ceux qui blasphémeraient le nollÍ de Dieu et de la Sainte
Yiel'ge, contre les jeux défendus, la sodomie , le concubi–
nage, les maisons publiques;
il
fut défendu a tous les mar–
chands, excepté aux boulangers et aUl fruitiers, d'ouvrir
leurs boutiques les jours de féte, etc.; les Juifs et les
Maures, qui élaient venus en grand nombl'e de I'Espagne
pOUI' se réfugiel'
a
Ferl'are, ne devaient se monll'er
qu'avec leur
O
en
ét~fe
jaune cousu sur la poitrine , Les
'contrevenants furent menacés non-seulement des peines
édictées par les lois anlél'ieures, mais encore des peines
plus graves que le duc trouverait bon de décl'éler; l'ini–
tialive de ces décrets devail appa'rtenir pour un quart au
duc, pour les lrois autres quarts
a
l'accusaleur et aux
autorités. Pendant qualre jours de suite le duc, avec
toute sa cour, assista au sermon; le
JO
avril, tous les
Juifs de Ferrare furent obligés de s'y
rendre~.
Mais le
3 mai, le directeur de la police, ce fameux Gregorio
Zampan'te dont
il
a été question déja plus haut
(t.
1,
p. 64), tit publier l'ordl'e suivant : celui qui avait donné
de I'argent aux estatiers pour ne pas l tre dénoncé
comme blasphématellr, devait se présenter pour élre
rembollrsé, sans préjudice des dommages et intéréts
<IU'H aurait
a
toucher; en effet, ces misérables avaieut
, Ad uno sanla
ItrfTI'J
o santo donna,
dit le cbroniqueur;
i1
était
défendu aux
marilal;
d'avoir des concubines.
, Le sermon 'tait surtout Al'adrcsse des Juifs. Apres le sermon,
on bap tisa un Juif,
ma non di que/Ii,
ajoute le chroniqueur,
che era""
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udire /a Predica