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CHAP(TRS 11. - LA Rl!LIGION DANS LA VIS JOURNALlERE. 261

tenue scandalcu e des prétres pendant la messe.

A

c6té

de

cela, 1 s fétes de l'Église bri1laient par une magnifi–

cence et par un bon goút dODt le Nord n'avait aucune

idée. On est san doute obligé d'admeltre que le peuple

dans la vie duquel l'imaginalion joue UD si grand r6le,

négligeail volontiers les cho es qu'i1 avait sans cesse sous

le ;

yeux pour courir

a

l'exlraordinaire.

e'esl au si par ¡'imagination que s'expJiquent ces épi–

démies de pénitence SUI' le quelles

il

faut que nous reve–

nions ici. Il faut bien les distinguer de l'effet produit

par le g rand prédicateurs: ce qui les provoque, c'est

la préseDce ou la craiole de calamités géoérales.

Au moyen age, on voyait de temps

a

aulre un fiéau

de ce genre se déchainer sur l'Europe, et

il

en résultait

parfois chez les masses des mouvements sins'uliers, tels

que les croisades et les pérégrinations de fiagellants.

L'llalie prit part aux unes et aux autres; les premieres

ltsgions de fi agellants se montrerent aussit6t apres la

chute d'Ezzelino et de sa maisoD, dans :a ré8'ioll de cctte

méme ville de Pérou e

I

que nous avons appris

a

con–

naHre (p. 240, note 2) comme une tlcs sta lions princi–

pales des prédicateurs qui devaienl apparailre dans la

suite. Puis vinrent les fi agellants

t

de

1310

el de 1334,

et enfto la grande péoitence sans Bagellation, donl parle

Corio

J

a

propos de l'année 1399. 11 est permis de sup-

I

Monac". Padllalli ciaron.,

J.

111, au commencement. (MmU.TORI,

vol.

XI

v.)

On

lit

ti

propos de cet acte de pénitence :

InMsil pri",i-

. tU$ Penlll'nol, Romano. postmodum, deillde

fue

Italia! populo. unilJcrso,.

Pal' contre, GuilJ. Ventura

(Fragmenta de ge,li, A,ttnsium,

dans

MOlllma,

Mil. Pall'. SS.•

111, col. 701 ) appelIe cette tlaBellation

IIdmirab,li,

LOlllbm'dol'UlIl

cornlllo/io;

iI

dit que des errniles sont venus du fond

de leurs arOUes, el qU'i1s ont appelé les villes 1I faire pénilenc;e,

'Giv.

VU,LANI, VIlI.

122;

XI,

23. Les premiers ne furent pas

admis dans Florence, mais ceux qui vinrent plus tard furen '

accucillis avec d'aulanl plus d'empressement.

• CORIO, fo l. 281. - Un esprit soudain de pénitence tut provoqu6