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MOEURS ET RRLIGION.
de I'expression Iyrique du déisme, ce qu'on trouve sur–
tout dans ces reuvres, c'est le seotimeot du péché, la
cooscieoce de la rédemptioo par la mort du Christ, le
désir d'uo moode meilleur; l'iotercessioo de la Vierge
n'y figure
I
qu'a litrt! tout a fait exceptionnel. C'est le
méml! phénomene qui se reproduit
:i
I'époque de la cul–
ture classique des Frao¡;ais. daos la littérature du siécJe
de LOllis Xl V. Ce n'est que la contre-réforme qui fait
rentrer le culte de Marie daos le domaioe de la poésie
itaJienoe. Saos doute daos l'intervalle les arts plastiques
avaient créé des merveilles pour la glorificat.ioo de la
Madone. Enfin
chez
les esprits cullivés le culte des
saÍot preoait fréquemment (t. 1, p. 73 , 331 ss.) une
couleur essenliellemeot paieo oe.
Nous pourrioos e.uminer aiosi différents autres cótés
du catholicisme italien de cette
~poque
et retrou\"er
jusqu'a uo ce¡'tain poiot le seotimeot religieux tel qu'iI
exi Lait chez les gens éclairés, saos toutefois arriver a
un résultat défioitif et concluant.
n y
a des contrastes
difficiles a expliquer. Peodant qu'on bAtit, qu'on sculpte
et qll'on peint saos ,'elAche pour élever ou pour décorer
des églises, nous entendoos retentir au commencement
du seizieme siecle les plaiote les plus ameres sur le
relAchemeot des fidél es et ur la désertioo des églises :
Templa ruunt, passim sordent altaria, cultus
Paulatim divinus abit
'l...
Tout le míJnde sait combieo Lutbet a été cboqué de la
I
Les rares et froids sonnets de Vittoria en l'honneur de la
J\ladone sont instructifs
ti
cet éGard. (Éditiou de P. Visconti,
Rome, 18<10, n. 85 eL
ss.)
I
Bapt.
nI
lNTUA .,
De sacris diebus,
1.
V, et surtout le discours de
Pie lejeune, qlli devait étre prononcé au concile de Latran; comp.
plus haut, t. 1,
p.
t63, note"; voir dans
ROSCOB,
Leon.
X,
ed. Bossi,
TOI.
YIll,
p.
11S.