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CHAPITRB 11. - LA

RELlGION

DANS LA

VIR

JOURNALlERE. 259

et s!lrtout chez les femmes, a trouvé sans doute

a

se

satisfaire ainsi, et c'est ce qui peut expliquer en partie

la déchéance des reliques. Rappelons encore les railleries

tlirigées par les nouvellistes contre les fausses reliques,

railleries qui ont certainement fait du tort aux autres

l.

Chez les esprits éclairés le culte de Marie est . plu'S

franc et plus positif que le culte des

reliq~es.

Tout

d'abord on est fra ppé de voir que, dans la litléralure.

Dante, avec son

Paradis

2.

est A proprement parler le

dernier grand potHe qw ait chanté Marie, tanrus que

le peuple n'a pas cessé jusqu'A nos jours de produire des

chants en I'honneur de la Madone, On serait peut-étre

.tenté de citer Sannazar, Sabellico " et d'autres poeles_

latins; mais leur exemple manquerait d'autorité, aUendu

qu'ils sont avant tout des littérateurs purs . Les poemes

italiens du quinzieme siecle

4

et du commencernent du

seizieme qui contiennent

l'expre~sion

directe du senti–

ment religieux, pourraient la plupart avoir

été

écrits

par des protcstants : tels sont les bymnes, etc., de Lau–

rent le Magnifique, les sonnets de Vittoria CoLonna, de

Michel-Ange, de Gaspara Stampa, etc. Abstraction faite

J

C'est ainsi que Battista Mantovano

(De

,aeris

diebtu,

1.

V) se

plaint de certains

Nebulontl,

qui ne voulaient pas croire

~

I'autben–

ticilé du sao{f du Cbrist qu'on voyait

~

Mantoue. La critique qui

s'attaquail

~

la donation de constantin était certainement aussl

défavorable aux reliques, bien qu'elle fIlt muelte

~

cet ésard.

J

Surlout la célebre priere de saiot Bernard

(Paradi&o,

XXXIII,

f):

Tlergine madre,jiglia delluo jiglio.

" Peut-étre aussi Pie 11, dont ¡'élégie sur la Sainte Vlerge se

trouve dans les

Opera,

p. 964, et qu i des sa jeunesse se croyait

sons la protectioo particuliere de Marie. Jac. Cardo

PUIBNS.,

J!)e

morle

Pii.

Opera,

p.

056.

• Par conséquent des écrivains de l'époque OU Sixte IV

précon~;

saH I'{mmaculée conception.

Ez/r4I>ag.

COm1/IU11.,

l.

IU,

tito XlI. Il

eréa aussi la féle de la Présenta,tion de Mallie au temple, celle de

sainte Anne et de saint Josepb. Comp.

TIUTBEM. Alln.

Hir,aug.,

11.

p.516.