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CHAPlTRE 11. - LA RELlGION DANS LA VIE JOURNALlERE.

26~

extorqué a des innocents jusqu'a deux ou trois ducal eu

les menaQant de la dénonciation, puis ils s'étaient dé–

noncés les uns les autres, ce qui fit qu'on les jeta eux–

mémes en prison. Mais comme on n'avait payé que pour

ne pas avoir maille a partir avec Zampante,

il

est pro–

bable que personne n'osa tenir compte de son invitation.

- En 1600, apres la chute de Ludovic le More, lorsqu'on

vit de nouveau se manifester les mémes sentiments, -

Hereule décréta de son propre chef

1

une série de neuf

processions, auxquelles assisterent plus de quatre mille

enfanls vétus de blanc, qui porlaient la banniere de .!ésus;

lui-méme

y

figura a cheval, paree qu'il marchait diffieile–

mento Ensuite parut un édit sembJabJe en tout point a

celui de 1496. On sait combien ce gouvernemeot tit

bAtir de couvents et d'églises; Hercule alla jusqu'a faire

venir une sainte en ehair et en os, la sreur Colomba "

peu de temps avant d'étre obligé de marier son fils

Alphonse avec Luerece Borgia (L502). Un coul'rier de

cabioet • alla chercher la sainle a Viterbe avec quinze

autres nonnes, et, a leur arrivée a Ferrare, le duc en

personne les conduisit au couvent qu'oo avait disposé

pour les recevoir. Avons-nous tort d'attribuer cette

piété exagérée a de hautes raisons politiques? L'idée

que la mai

00

d'Este se faisait du souverain pouvoir

(voir

~.

1, p. 69 ss.) comportait naturellement eette

exploitation du seotiment religieux.

1

Per bllono rispetlo a lui fIIolo e percM .empre

~

bvono a .Iar bene con

!ddio,

dit le chroniqueur. Puis, aprés avoir relaté I'arrété,

iI

ajoute

avec résignation :

La cagione perche Ita lallo el

d

habbia a lare no"

,'intende; basta che ogni bene e bene.

I

Probablement ceHe dont

i1

est queslion t. 1, p. 36. - Dans la

cbronique on dit qU'elle fut cherchée

a

Vilerbe.

I

La source I'appelle un

messo de' cancellieri del Duca.

Pour le

public, la chose devait émaner de la cour, et non des supérieurs

d'Ordre¡ religieux ou d'autres autorités ecclésiastiques.