CUAP.
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LA RELIGION ET L'ESPRIT, RTC. 279
de sa mere, sainte Monique, un enthousiasme d nt
il
faut pent-étre rechercher la cause plus hant. Le résultat
de ces aspirations a la fois pa'iennes et cbrétiennes fut
que l'Académie platonicienne de Flol'cllce se proposa
formellement pour but de fondre ensemble l'esprit du
paganisme et cclui du christjanisme : heureuse et louable
teutati ve de l'humaoisme d'alors
l .
En somme, ce dernier élait profane, et
il
le devint
davautage
a
mesure que l'étude de l'autiquité se géné–
ralisa au quinzieme siecle. Les humanistes, que nous
avons appris
a
connaitl'e plus haut cOlOme les types de
l'individualisme développé a l'exces, avaient presque
tous un caracterc Lel , que méme leurs senliments reli–
gieux, qui parfois s'affirment d'une maniere tres-posi–
tive, peuvenl nous étre indiffércuts.
lb
se faisaieot une
réputalion d'athées quand ils poussaieot le mépris de
la religion jusqu'a proférer des propos impies contre
l'Église¡ mais aucun d'eux n'a professé
s
nf osé professer
un athéisme raisonné, philosophi.que. Leur systeme,
~'ils
en ont eu un, aura été plutót une sorte de rationalisme
su¡}erticiel, un mélange confus, formé des mille idées
contl'adictoires des anciens, dont ils étaient forcés de
s'occuper, et du mépris de l'Église et de sa doctrine.
1
L'jofluence de la Renaissance sur les sentimeots religieux se
remarque fort bieo dans l'iotrodl1clion de Platina
a
sa vie de
Jésus-Cbrist
(flito:
Paparvm,
au commencement). Le Cbrist, dit-il,
réalise entierement l'idée platonicienne de la quadruple
nobilitas,
en verlu de soo
genu. : Quem eni,,¡ ex gentilibus habemus qui g'toria
el
lIOIIIille
cuna Da"id el Salomone quique ,apientia
el
doctrina cum Chri6to
~plO
confel·ri merito debeal el possil.
-
De meme qu'on chercbait A
pénétrer l·esprit de l"antiquité, de meme on s'efforc;ait de com–
prendre celui de I'ancien judaisme et celui du cbristianisme; Pic,
mais liurLout Pietro Galatino, chercherent
a
montrer que 108
dOflmes cbrétiens sont pressenlis et formulés dans la d'Oclfin6
.secrete des J.u·ifs et dans les écrits talmudiques.
s Sur Pomponazzo, comp. les oUVI'ages spéciaux, entre autres
fuSaBI\.
Hi'loire de
la
phi/olOphie,
t.
IX.