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MOEURS ET R E LIGI ON.

Rien ne garantit que des bumanistes bien plus célébres,

méme apres avoir professé les doctrines les plus hardies,

airnt été beaucoup plus conséquenls dans la vie ordi–

naire. La plupart ont dt1 fiotle.. entre le libertioage

d'esprit et les souvenirs du catholicisme, dall5 lequel ils

avaient été élevés; du reste, la simple pl'Udence les empé–

chait de se brouiUer avec l'Égli e.

Comme leur rationalisme se rattachait aux débuts de

la critique historique,

il

est possible qu'i! ait surgi de

temps

a

autre une critique timide de J'histoire bibliq\le .

La chronique a enregistré un mot de Pie

JI

1,

qu'il a

dit comme avec l'intention de prévenir les objeclions ,

• Lors méme que le christ¡anisme n'aurait pas pour lui

l'autorité des miracles,

il

aurail fallu l'adopler, rien qu'a

cause de son caractere profondément

mOf a!.

»

Quand

Lorenzo Valla appelle Mo'ise et les évangélisLe::i de simples

historiens,

il

ne veut nullement les rabaissel ,

il

est vrai,

mais

il

sait fort bien qu'en leur donna nt cetle dénomi–

nation,

il

heurte les traditions séculaires de l'Église,

de méme que lorsqu'il se refuse

il

voir dans le Symbole

des Apótres l'reuvre de tous les apótres

a

la

f01S

et qu'il

conteste l'aulhenticité de la letlre d'Abgarus au Christ'.

On ne se faisait pas faute de se moquer des légendes, en

fant qu'elles contiennent des variantes fantaisis tes des

miracles relatés par la Bible', el ces moqueries uvaient

1 PUTIN.l.,

lIitfl pontiff:,

p.

SU :

Chri'lianam

fidem,

mímcu[" non

ellet approhala, nonestare

lila

recipt dehuisse.

Il faut considérer pour–

tant que les paroles que Platina préte au Pape ne peuvent pas

étre réputées comme parfaitement autbentiques.

I

Prmfal.o. Oílto/·ía

Feráinantli,

I

CRevue

h.sco/'.,

XXXIII,

p.

61),

et

Antid. 11I

Pogg.,

lib.

IV,

ÚPIJ.,

p.256 ss. D'apres pontan:os,

De

Ier–

IItOne,

lib.

1, ca,p.

XVIII,

Valla

ne dvhitaDenr qtl1dem dicere prujiterique

palam

hahere.re

quoqJle

'/1

Chrt.tum

6plculs;

toutefois,

iI

taut se rap–

peler que Pontanus était lié avec les adversaires de Valla.

• Surtout quaod les mome. fabrtquaient des légende. de toules