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CHAP o 111. - LA RRLIGION ET L'ESPRIT, ETC. 281

• Nos théologiens aussi radotent souvent et discutent

a

perte devue

de lana caprina,

sur l'lmmaculée ConcepLion,

l'Antechrist, les sacremeuts, la prédestinalion et d'aulres

choses dont on ferait mieux de ne pas parlero " Un jour,

pendant qu'jJ était absent, un incendie se déclara dans sa

chamhre, et plusieurs manuscrits entierement achevés

furent consumés par le feu; en l'apprenant,

iI

se planta

en pleine rue devant une image de la Vierge et l'apo–

stropha ainsi :

11

Écoule ce que je vais te dire ; je n'ai pas

l'e~prit

a

l' envers et je

~ais

ce que je dis. Dans le cas oil

je l'invoquerais

a

l'heure de ma mort, tu o'auras pas besoin

d'exaucer ma priere et de me recevoir parmi les tieos,

car je veux demeurer avec le dia ble pendant l'éternité

I!

n

.Apres ce bel exploit,

il

jugea pourtant prudent de

s'éclipser el de rester caché pendant sil. mois chez un

bOcheron. Mais

il

était, avec cela, telIement superstitieux

qu'il avait l'imagination sans cesse remplie de présages et

de prodiges; par contre,

il

niail l'immortalité de l'ame.

Ses audi teuJ's lui demandaient un jour queIle 'destinée

attend l'homme apres sa mort, ce que devient son Ame

ou

son esprit;

iI

répondit qu'on n'en sa-vait rien, et que tout

ce qu'on racontait de l'autre monde n'était autre cho e

que descontes imaginés pour effrayer les vieilIes femmes.

Cependant,

a

sa d erniere hcure,

iI

recommanda dans son

testament son Ame

ou

son esprit

I

au Dieu tout-puissant,

exhorta -ses dlsciples en pleurs

a

craindre l'Éternel, el

surtou t

a

croire

a

I'immortalité de l'Ame, aux peines et

aux récompenses d'une vie future, et re<;ut les sacre–

ments avec les apparences de la plus grande pié té . -

I

Audi I1irgo ea qUI21 tibi menlí8 compol el ex animo dicam. Si/orte cum"

ultiml/m Vtll21.finem pervene>'o BUpplex accedam ad te spem oratum, ne me audilU

Jle"e ¡nter tUOI accipias oro; cum ín/ernis diis in I21ternU1n vitam agere decrevi.

<¡fll

ll

imu1n meum leu animam,

distinction par laquelle la

philolo¡;iI~

aimait, en ce temps-IA, Aembarrasser la théolo¡;ie.