CHAPo III. - LA RELIGION ET L'KSPRIT, RTC. 288
leur eootre-eoup. S'il est question d'hél'étiques judaí–
sants, leur erime était saos doute d'avoir nié la divinité
du Cbrist; tel était peut-étre le eas de Giorgio da Novara,
qui fqt brillé
a
Bologoe en 1500
1 •
Mais
a
la méme époque
(1497) et dans la méme ville de 8ologoe, l'ioquisíteur
dominicaio dul se priver d'envoyer au blleher le médeciu
Gabriel da Sa10, qui avait de puissaots protecteurs.
Gabriel en fut quitte pour faire amende honorable
1,
bien qu'il cllt I'babitude de teo]r des propos impies :
il
iisait, par exemple, que Jésus-Christ o'avait pas été
Dieu, mais qu'il avait été simplemeot fils de Joseph et de
Marie, quí l'avait
con~o
dans les conditions ordinaires;
que par ses arlífices
il
avaiL cooduit le monde
el
sa perte;
qu'il se pouvait bien qu'H fUt mort sur la croix pour
expier des crimes qu'it avait commls; que sa retigioo
périrait bient6t; que son véritable corps o'était pas daos'
l'hostie coosacrée;
qil'il
o'avait pas fait ses miraeles en
vertu d'une force divine, mais qu'its s'étaicot aecomplis
sous l'infiueoce des astres. Ce deroier point est éminem–
ment earactéristique
~
la foi a disparu, mais on se réserve
la magie ' . Uo eertaio o6mbre d'anuées aoparavaot
(1459), uo chaooine de Bergame, Zanioo de Solda,
avait é té moíos heureux :
il
avait également souteou
pieces; mais on attaquatt méme les
lé~ndes
qui avaient cours -
depuis Jongtemps.
FireDzuo.la(Opere.
vol.
n,
p.
208),
dans la
dixieme Douvelle, se moque des FraDciscai ns de Novare, qui
veulent ajouter une
cbapeJ.lea
leur église avec rargent extol'qué
aux fideles,
dove fus6e
dipinta qllelúJ bella '/ol"ia, quando S . F"ancesco
prediCaDa agli
tlcceJli "el
delerúJ;
.e
quando
el f ece la
salita r.vppa,
e che
¡'agllolo Gabriel'o !Jli
pOI·to i
UJccoli.
1
On
troUlve quelques détails sur
lui
dans Bapt.
~fANTVAN.,
.D.
palientia,
l. 111, cap.
XIII.
'J
BIll\S:ULIS.
A,IIl.
B01l0n.,
daos
MURAT.,
XXIII, col. '915.
. , CIESELEI\
(Hislolre de
l'Église ..
n,
IV,
§
154, note) a monLré par
quelques exemples frappants jusqu'ou allait parfois I'audace de
la critique.