CHAPITRE
IV
MÉ L ANG R DE SUPERSTITIO NS AN'fIQUES
ET DE SUPERSTITIO NS MODERNES
Cependant l'antiquité eut, au .point de vue
dogma~
tIque, des conséquences d'un caraclere bien autrement.
dangereux : elle communiqua
a
la Renaissance son
genre de super.stition. Quelques-unes des super titions
antiques s'étaient conservées pendant le moyen age ;
I'ensemble cut d'autant moins de peine
a
revivre.
n
n'est pas besoin de dire qúe l'imagination italienne con–
tribua puissamment
a
ceLte résurrection . Elle -seule pou–
vait réprimer
a
ce point ¡'esprit curieux et chercbeur
des Italiens.
La croyance
a
un Dieu arbitre du monde était, ainsi
que nous l'avons dit, éhranlée chez les uns par la vue de
l'injusliee Il'iomphante et du mal pal' tou t ré pandu ; Iei
aulres, cómme Dante, par exemple, IiVl'aien t du moins la
yic terrestre au hasard et
a
ses surpríses, et si maIgré
tout i1s gardaient une foi robuste, cela tenait
a
ce qu'i¡s
croyaient fermement
a
la haute destinée de l'homme
daos une autre vie. Mais des que eeHe cónviclion viDt
a
faiblir
a
son tour, le fatalisme prédomina, ou, si ceHe'
doctrine prit le dess us, ce fut la eonséquence de I'a ffai–
blissemeu t de la cro yance
a
l'immortalité.
.Ce fut l'astrologie anlique ou méme I'astrologie arabe
u. -
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