CHAPo IV. - MÉLANGE DE SUPERSTITIONS ANTIQUES, ETC. 295
de superstitioo daos la 'vie de Guido Booatto, quí, par
ses expérienees aussí bien que par un grand ouvrage
théoriquc
t,
mérite d'etre appelé le restaurateur de
l'astrologie au treizieme, siecle. Pour mettre un terme
aux querelles des Guelfes et des Gibelins
a
Forli,
iI
per–
suada aux habitanls de eette ville de eonstruire un nou–
veau mur d'eneeínte et de commeoeer solenoellement
ce travail sous une coostellalion qu'i1 iodiqua; si des
membres des deux partis, disait-il, jetaient chaeun leur
pierre au méme momeot dans les fondations, I'unioo
serait rélablie pour toujours
a
Forli. On choisit
UD
Guelfe el un Gibelin pour ceUe graode mission : le
,momeot solennel vint, tous deux tenaient leurs pierres
II la main, les ouvriers attendaient, préts
a
se servir de
leurs outils. Bonatto donoa le signal ; le Gibelin jefa
aus
itót
sa pien'e; mais le Guelfe hesita d'abord, puis
refusa neltement de suivre cet exemple, paree que
Bonatto lui-méme passait pour Gibelin et (¡u'íl pouvait
bien médiler quelque mauvais coup contre les Guelfes.
Alors l'aslrologue l'apostropha en ces termes: " Que Dieu
te perde, toi el ton partí, avec votre méfiauce et votre
méchanceté! eelte consteUation reslera cinq cents ans
,saos reparait re au-dessus de notre ville! " nieu perdit
J
Voil' sa vie d'abord dans Filippo VILLANI,
lIite,
puis l'ouvrage
détaiUé
Della vi/a e delle opere di Guido Bonali astrologo ed as/,'onom&
del secolo decúnoterzo raccolt. da B, BOllcom}Jag..i,
Rqme,
1851
(éditiou
antériel1re par Trotti, BoloGne,
18(4).
Son ¡;rand ouvrage :
D.
alJt'ollo7llia trac/atus X,
a été SOllvent réimprimé. Les différentel
éditions ont été déCI'ite5 bibliograpbiql1ement par Boncomp.,
p. 60 ss. Sur Bonatto, voir aussi STElNSCBNllrDlll\, dans sa
Re~'lle,
ch.
XVIII,
p. 120 ss. Ce 'que nous disons ici est tiré des
A7IlIal. Fort;–
l¡oiens.,
dont l'auLeUl' anonyme invoque le témoignage de Benve–
n.uto da Jmola , dans
MURU.,
XXII, col.
233
ss.
(Comp.
ibtd.,
col.
150.) -
Léon-Baptiste Alberti cherche Aspirilu aliser la céré–
mon ie de la pose de la premiere pierre.
Opere volgari,
IV, p.
3U
(OU
De re aJdjic.
l.
1).