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M<EURS BT RBLIGION.
Parfois on ne sait pas bien exactement si,
a
propos
de grands événements politiques, les astres furent con–
sulté::, avant le fait, ou bien si les astrologues ne calcu–
lerenl qu'apres coup et par simple curiosité la constella–
tion qui avait dl\ présider au moment solennel. Lorsque.
par un coup de maUre, Giangaleazzo Visconti (T.
J,
p.
15)
fit prisonnier son oncle Bernabo avec la famille
de celui-ci
(1385),
.1upiter, Saturne et Mars se trouvaient
dans le signe des Gémeaux, dit un cóntemporain
1;
mais
l'auteur n'ajoute pas
SI
c'est la ce qui décida Gianga–
leazzo a agir. 11 est probable que souvent l'astrologue
s'iuspirait plutót des calculs de la polilique que de la
marche des planetes
2.
Si pendant toute la fin du moyen age l'Europe s'était
laissé effrayer par des prédictions émanant de Paris et
de Tolede, prédictions
annon~ant
la peste, la guerre, des
tremblements de terre, des inondations, etc., l'ltalie ne
resta pas sous ce rapport en arriere des aulrcs pays. La
funeste année de
1494,
qui 9uvrit pour toujours l'ltalie
aux étrangers, fut pÍ'écédée ce¡'tainement de prédictions
sinistres '; seulement
il
faudrait savoir s'n n'existait pas
depuis longtemps de ces prédictions toutes prétes pour
une année quelconque.
Mais le systeme se répand avec toules ses conséquences
dans des régions oil ron ne s'attendrait plus a le ren-
1 AZARIO,
dans
Corio,
fol. 258.
9
On pourrait supposer qu'un fait semblable
tut
observé par cet
astrologue turc qui, apres la bataille de Nicopolis, conseilla au
sultan Bajazet I de consen tir Alaisser racheter Jean de Bourgogne,
di ant • qu'il serait cause qu'i\
y
aurait encore beaucoup de sang
chrétien de versé • . 11 n'était pas trop difficile de prévoir la suite
de la guene avec la Franee.
Magn.
chron.
Belgicum,
p. 358.
Juv.énal
des U"sil/s,
ad. a. 1396.
s
BCI/ediclus,
dans
ECCARO,
11, col. 1579.
00
disait entre autres
(1493) du roí Ferrante qu'il perdrait son trón e,
fine
cnlore,
. ed .ola
fatua,
ee qui alTiva en effet.