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CHAPITRH 11. - LA RHLIGlON DANS LA VIn JOURNALlERH.

ll~

fois par le roi Alphonse, son pere· . La cour du moins

o'éfail pas complice de ceUI qui entretenaient le peuple

daos ses gro siercs superstilions '.

Nous avons en tendu un auteur sérieux;

il

s'en faut de

beaucoup qu'il soit le seul de son espece. Les railleries

mordantes et les sorlies contre les moines fourmillent

dans toute la Iiltérature'. II est

il

peu pres certain que la

Renai ance n'aurait pas tardé

a

balayer tous ces ordres

religicux, i la Réforme allema ude el la conlre-réforme

n'étaieot survenues. lls auralent eu de la peine

A

sauver

leurs prédicateurs populaires et leurs saints. Pour les

chasser, on n'aurait eu qu'a s'entendre en temps et lieu

avec un pape méprisant les ordres mendiants, tel que

Léon X, par exemple. Si l'esprit du siecle ne les trouvait

plus que ridicules ou odieux, ils n'étaient plus autre

cho e pour l'Église qu'un réel embarras. Qui sait ce qui

meniu;ait la papauté elle-méme

A

cette époque, si la

Réforme ne l'eut sauvée?

A la fin du quinzieme siecle, l'autorité que le pere

inquisiteur d'un couveot de Dominicains s'arrogeait

a

litre permanent sur la ville ou

il

résidait, élait cncore

juste assez grande pour geoer el pour révoltcr les gens

éclairés, mais elle était trop faible pour elre vraiment

redoutable et pour forcer

a

la piété extérieure

t.

11

I

P't/1o;mila de dica, el facl;I Alplaonli,

lib. 11. Enea Silvio, dans le

cOl1lmeuLaire qui accolllpagne ce livre, parle

(Opp.,

ed. 1651, p. 79)

d'uJl imposteur demasqué aRome, qui voulait faire croire qu'il

é~aiL

resté quatre ans sans manger.

'Aussi pou vait-on libremen t déjouer ces supercberies. Comp.

aussi Jovian. Pontan., Antonius el Charon. Une des histoires qui

y

sont raconlées est la mé me que ceBe de l't1assuccio, nov.

n.

I

Citons comme exemple le buitieme chant de la

Afacar~

néide.

.

, L'histoire qui se trouve dans

V.LS41\1,

V, p. 120,

Vila di Sandro

BOllicelli,

monll'e qu'on se moquait parfois de l'lnquisition. Sana

doute le vicaire dont

il

s'alJil ici peut avoir été celui de I'aréhe-