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CHAPITRK

n. -

LA RELIGION DANS LA VIE JOURNAI.U'!RE.

22b

v~lle

ne ménage pas non plus le clergé éculier

l.

En

troj ieme líeu, tout le reste de la Iittérature offre des

témoi{Jnage

ans nombre qui montrent avec quelle

nardie e le public parlait de la curie romaine et la

jugrait ; mai dan les libres créations de la fantaisie

iI

De faul s'attendre

a

rien de pareiJ . Eofin les moines

eux-mémes savaient parfois se venge

r

d'une maniére

terrible.

Ce qui

e~t

posilif, c'est que les moioes surtout élaient

déle tés, et qu'on les con idérait comme la preuve

vivanle des trisle effets de la vie religieuse, du néant

de l'Én'lise, des croya nces répandues, de la religion en

général,

suiv~nt

qu'on se plaisait a étendre ses déduc–

tions.

00

peut bien admettre, pour expliquer ce f¡j it, que

l'ltalie avait un souvenir plus net que d'autres pays de la

nai sance de, deux gra9ds ordres mendiants, qu'clle se

rappelait encore qu'ils avaient été

a

¡'origine le fautcurs

de la réaclion contl'e

I

ce qu;on appelle l'héré ie dll

treizieme siecle, c'est-a-dire contre une des premieres

manifeslations de ¡'esprit italien moderne. Quant

a

la

police ecclé iastique, qui est reslée confiée surtout

aUI

Dominicains, elle n'a cerlaincment jamais inspiré

d'aulres senlimenls que la haine et le méprís.

Quand on

lit

le

Décaméron

et les

Nouvelles

de Franco

I 8ANDI!LLO,

JI,

no v, " entre ainsi en matiere : Chez perS(}lIne le

Tlce de la cupidité n'est plus odieux que chez les p"étres. (Voir

De avaritia

dans le traité du Pogge , Oll

iI

est surto ut question de l

'pt'étres, particulierement des moines men diants, qui n'oOl pas

de familie

~

soutenir, etc.) C'est par ce raisonnement qu'il justifio

I'attaque scandaleuse d'un presl>ytere par un jeune seiGoeur qui

envoie deu'1 soldals ou deux I>andils voler un mOUlon Aun curá

avare,

iI

cst vrai, mais par alytique. Une seute histoire de ce

¡;eme f.lit mieu'1 connaltre que tous les traités les idées qui

r ÓGoaient on ce tcmps-Itt.

' Glov.

V

11.LAr;!,

IV,

2~,

le di,

tr~s-nettement

un siecle

Dha

lud,

n.

15