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MOEURS RT RELIGION.

le clergé, telle qu'elle se

rév~le

depuis Dante dans la

littérature et dans l'hisloire. 'Nous-mémes avons dO

parler plus haut

(t.

1, p. 129

SS.,

~74)

de la situation de

la papauté vis-a-vis de l'opinion publique; celui qui

veut connaitre ce qu'on a dit de plus fort sur ce sujet,

n'a qu'a lire les passages

cél~bl'es

de Machiavel et de

Guichardin . En dehors de la eurie romaine,les membres

du clergé qui inspirent encore quelque respect moral ' ,

sont des évéques vraiment recommandables et un assez

grand nombre de curés; par cootre, tous les simples

prébcndiers, les chanoioes et les moines presque saos

exception sont suspects, et souvent i1s donnent bien

lieu aux propos les plus mal veillants et a des accusa–

tioos qui atteignent le corps tout entier.

On a prétendu que le corps des moines est devenu

le bouc émissaire de tout le clergé, paree que les mo–

queries dirigées cootre eUI restaient seules impunies ' .

Rien n'est moins exacto Dans les nouvelles et dans les

comédies ils figurent surtout paree que ces deux genres

littéraires aiment des types permanents, connus, que

l!imagination complete a peu de frais. Ensuite la nou-

I (\

faut remarquer que les nouvelllstes et les saliriques ne

parlent presque jamais de évéques,

~t

cependant i1s auraient pu

les tourner en ridicule comme les autres. en cbanGeant les noms de

Iieu, bien entendu. C'est ce que fait, p. ex.,

B.l.NDELLO,

11, nov. 45;

pourLant

jJ

fait aussi le portrait d·un évéque vel'tueux (11, 40).

Jovianus Pontanus montre, dans son , Cbaron " un évéque

~

la

mine réjouie qui &'en vient , en marchan l comme un canard '.

Sur le peu de valeur des évéques italiens en général

~

cette

époqlle, comp,

J.l.NUS,

p. 387.

i

FOSCOLO,

Discorso sul lesto del Decamerone

:

Ma de' prel¡ in dignilá

muno

pOle~a

f ar mollo sellza pe"icolo; onde ognif rale fu l'¡reo delle iniquila

d'/sraeli,

etc. Timetbeus Malfeus dédie au pape Nicolas V un Ii vre

con tre les moines; voir

F ACIUS,

De vil'.

i/l. ,

p. 24. On lr ouve des pas..

saS'es par ticulier ement vir l1lenlS conlre les pl'éLres et les moines

daos I'ouvrage de Palingenius, cité plus baut,

IV,

289;

V,

184 ss.,