CHAPITRE
JI
LA RBLIGION DAN S ·LA VIE
JOURNALI~RB
A
la moraJité d'un peuple se ra ttache étroitement
la
question de l'idée qu'il se fait de Oieu, c'est-a-dire de
sa croyance plus ou moins ferme a l'intervention divine
dans le gouvernement du monde; peu importe d'ailleurs
qu'¡¡ se figure l'humanité comme étant destinée uu
bonheur ou au malheur, et a une destruclion prochaine
l.
Or, l'incréduJité itatienne est chose avérée; celui qut
voudra en chercher la preuve n'aura pas de peine a
réunir des centaines de témoignages et d'exemples. Icí
encore notre tAche est de trier et de choisi r; quant
a
porter un jugement général et définitif sur cette ques–
tion, nous n'en avons pas la prétenlion.
L'idée religieuse avait eu primitivement sa source et
80n point d'appui dans le christianisme et dans la forme
puissante qu'il avait revétue. LOl'sque I'Église dégénél'a,
l'humanité aurai¡ do distinguer et rester fidéle a sa reli–
gio n. Mais cela est plus facile
l
dire qu'a faire. Tous les
·peuples De sont pas assez apathiques ou assez inintelli–
geots pour supporter une contradiction permanente
I
II s'est produit bien des opinions différentes
~
cel égard,
5U1-
vant les Iieux et les personnes. La Renaissance a eu des villes et
des époques OU
1'00
ne songeait qu'A jouir frao chement de
I'exislence. Ce n'est qu'au seizieme siecle, alors que la domina–
don étraosere s'est établie en Italie, que les idées s'assombrisseol.
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