CJJAPITRE II. - LA RELIGION
DANS
LA VlE
JOURNA LIElI E.
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semblahle en Allem:agne·, était origiJilaire des
Abruz~es ;
c'élait Giovaooli Capistll'ano. En oe temps-Iél,
l.esesprit5
qui joigneu
t
él
lant de puíssance une aussí forte vocation
reJigieuse s0nt c001templaflLfs et m'Ystiques dans le Nord,¡
dans le Sud, ils sont expansifs et prati.qiUes. Le
N()r~
produit une
lm'itatio Christi
qui JJíl'agilt d'al\i>Oi'd que daos
l'ombre des couvents, maís ql1i vivra
dessiecl.es;'le
Sua
voit
naHI'e des hommes qui produisent su:r d'aolres hommes
une im}ilression extraordilOaire, mais momentareée.
C'est surlou l
a
la consciclilce que s'adre-ssent les ¡pré–
dicateurs. lls (¡raitent des questions de morale sans aUOml
caraclel'e a@sLrait ;
leu.rssermons sont pleins d"applíca-
i0DS spéciales;
la
par@l'e
d~
l'or.ateur est soutenue par
le
caractere 'sacl'é dont sa ¡persoane cst revétue. L'imagi·
nation populaire, surex.oiilée par /tant de prestige,
Itui
attribue nal uroLLemenlt u,n
pou~oil' lsu"'D'a
urd,
méme
oon–
tre son
gwé.J.
L'arg;umen:t le plus puissant du pl'édicate'ur
était moias la menace du purf9atoire et d'e l'enfer, que le
vivant taMean de la
maledizi<me
'tempor6ne, agissan t sur
la personne du coupable
qm
's'attache au mal. L'aftliction
du
Ch,rist et des saiOlts a ses cooséquences dans la vie.
Ce n'est qu'en raisonnant ainsi qu'on pouvait amener
él
la pénitenoe el
él
l'expiation des hommes égarés par ,la
pas5ion, par la vengeauce et par 'le crime, ce qui étail
le
but.leplus important
a
atleindl'e.
I
Il .nait aupl'es de llli un jnterprete allemand et un interprete
slave.
Au~re6ojs
saint Beroard avait aussi eu besoin de ce moyen
dans les pays I'bé nans.
' .
Capis~rano,
p,
e1., se
con~entait
,de fa'ire le siGUe de la croix
ponr guérir les' milliers de malades qu'(m ui amooait,
'I>t·
de les
bénir au nolO de la Trinité
et
de son
ma1tf\e
saioL BernarJio ; il se
produisait bien de temps
A
autre une S'uérison véritab'le, comme
iI
arrive pa'rJiois dans des cas pareils.
Le
cbro.n'iqueur d'e Bres('Ía
(dan
s
MORAT.,
XXI;
voir plus bas, p.
238,
note
t)
s'exprime ainsi :
• 11
lit
de beaux mil'acles; toutefois on ,luí
en a
att,rilbué bien
plus
qu'iJ n'en a
fait rétllelutnt.•