CHAPITRE 11. - LA RELlGION DANS LA VIE JOURNALlERE. 241
encore préché sur la place<f,u temple de Min('f\'c , en
présence d' une foule innombrable; tout a coup, daos la
nuit qui précéda le jeudi saint, ces deux familles se
livrerent une bataille épouvantable devant le palClis
dclla Valle, pres du Ghetto; le lendemain , le pape Sixte
donna l'ord re de raser ce palais, et les céJ'émouies
habituelles furent supprimées ; le vendredi sain t ,
Roberto fit un nouveau sermon, en tenant un cru–
cifix a la main; mais lui et ses auditeurs ne surent que
pleurer.
Souvent des esprits aig ris et mécontents de tout, et
surtout d'eux-mémes, prenaient, sous "iuRuence des
exhortations a la pénitence, la résolution d'entrer au
·couvent. 11
y
avait dans le nombre des
brigand~ ,
des
criminels de toute espece, parfois aussi des soldats sa os
pain
l.
Ce qui contribue en partie a ces conversions, c' est
le"désir de se rapprocher, au moios par la vie extérieure,
du moi oe dont I'éloquence et la ',piété produisent de si
merveillcux résultats.
La conclusion de ces sermons n'est qu'une simple
bénédic~ion,
qui se résume par ces mots ;
La pace sia
con voi!
Une fo ule nombreuse escorte le prédicateu r
jusqu'a la ville voisine, et la elle écoute pour la seconde
fois toute la série de ses sermons.
Vu
la .puissance énoJ'me qu'exer¡;aient ces saints per–
IOnnages, le clergé et les gouvernements avaient intérét
aA la suite d'un sermon de Capistraoo, cinquante soldats
prirent le froc ;
Slor. Bruciana. 1, c.
-
Gnu l ANI,
l.
e"
p. 565 ss.
Roberto da Lecce remporta un socces semblable. (598
ss.;
voir
plus baut, p. 164.) Pourtan t le cbroniqueur fait remarquer qu'un
des six néopbytes s'eofui t du couvent, se maria
e
1M
magior.
ribaldo, cite non tra prima.
-
SYLVIUS
..EN.
(De viri. illtUlr. ,
Stutt{h
.842,
p. 25) tut un jour, alors qu'¡¡ était jeune encore, sur le
point d'entrer dalls 1'0rdre de Saint-Bernardin
a
la suite d'un ser-
mon de ce prédicateur.
.
U.
16