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~IOEURS
ET RELIGION.
Ainsi préchaient au quiozieme siecle Bernardino da
Siena et ses deux éleves, Alberlo da Sarleano et Jacopo
dclla Marca, Giovaoni Capi trano, Roberto da Lecce
(p, J64 et 165) et d'autres ¡ eofin Girolamo Savonarole, 11
o'y avait pas de préjugé plus puissant que celui qui s'alta–
quait aux moines mendiants¡ ils en triompherent. L'or–
gueillcux humani me avait beau les accabler de critiques
et de railleries \, ils n'a vaient qu'a élever la voix pour le
faire oublier, La chose n'était pas nouvell e, et un peuple
moqueu!' eomme les Florenlins avait appris des le qua–
torzieme siecle a faire la carica ture des moines qui o aient
affronter la chaire t¡ pourtant , lorsque Savonarole parut,
ille entraina i loin, qu'ils furen t sur le poiat de faire
dévorel' par le bucher qu'¡¡ altuma les lrésors de leur
culture et les merveilles d' un art dont ils étaient si fiers.
Méme la plus odieuse pro fana lion de J'éloquence par des
moine hypocri tes, qui savaient émouvoir
a
volonlé leurs
audileul's en e fai allt aider par des comperes (comp,
p, 227), ne diminua en rien l'infiuence des vrai oral eurs.
On continua de rire des moines sans talent . qui assai–
sonnaient leurs sermons de miracIes imaginail'es el dt.
\ Voir le POOOB,
De avaritia,
dans les
Opera,
fol. 2. II tr ouve que
leur besou ne était facHe, ou qu'ils r épétaieDl la méme cllOse dJDS
toutes les villes el qu 'ils lai aieDt le peuple pl us béte qll'avaDt, elc.
11 es t vrai que le méme aute llr
(EpistolO!,
ed,
TO:'lIlLLJ,
vol. "
p. 281) fait I'éloge d'Albert de Sarteano comme d'un homme
doctU$
eL
perhumallus.
-
Fr , Fi!elfo (vo ir , p, ex.,
SatyrO!,
11, 3, et VI, 5)
tit I'apolouie de Bcrn ardin de 'icnne et d'un certain Nicolas,
mais moins par sympaLbie pour les pl'édicaleurs qu e par haiDe
cOll tl'e le Pouue, Filelfo éta it en correspondanc6 avec A. de
Sal'Leano, Le méme auteur faiLaus i l'éloUe de Robert (da Lecce),
mais ir lui reproche de D'avoir pas toujours un jeu de physio–
nomie con venable et de De pas rencon ll'er toujours l'expl'essioD
Juste, de paraitre triste quand il devrait paraitr e gai, de tl'O p
pleurel' eL de choq uer par la les senLiments de I'au ditoire,
¡',JLllLI'O,
Epistoltll,
VeDet., 1502, 'fol, 9Gb.
• Franco
SÁ.CCHETTI,
DOV, 73. Les prédicate urs manqués foul'–
oisseat aux DouvellisLes un
the me
assez riche.