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TlfOEliRS ET
RELlGION.
la réputation que s'étaient faite le c1ergé séculier et les
moioes a do ébranler- les convictions religieuses d'une
foule innombrable de gens.
Quels jugements terribles ne trouve-t-on pas chez les
auteurs ! Pou·r flnir, nous n'en reproduirons qu'nn, parce
qu'j( vient seulement d'étre. publié et qu'il est encore
pcu connu.
Guichardin, l'hi torien et le secrétaire des papes de la
famille de Médicis, dit (1529) dans ses
Aphorismes
1: "
Per–
sonne n'est plus choqué que moi de I'ambition, de la
cupidilé et de l'ineonduite des prétres, autant paree
que chacun de ces vices est haissable en lui-méme, que
parce que chacun isolément ou
LOUS
réunis sont peu
convenables chez des gens dont la vie devrait elre tout
enliere con acrée
a
Dieu ; enfln, parce qu'ils sont telle–
ment contrai.res les uns aux autres, qu'i1 ne peuvent se
trouver réunis que chez des individus extraordinaire–
ment dépravés. Pourtant la po ilion que j'occupais
a
la cour de plusíeurs papes m'a forcé, dans mon propre
intérét, de travailler
a
la grandeur de mes mallres.
Autrement, j'aurais aimé Martín Luther comme moi–
méme, non pas I;l0ur m'affranchir des loís que nous
impose le
clll'i~ tianisme te~
qu'on le déflnH el qu'on le
comprend généralement, mais pour voir remetlre
a
leur
~ ,
place celle foule de misérables
(questa caterva di scelerati)
,
de maniere qu'ils fussent obligés de vivre sans vices ou
sans puissance. "
Le méme Guichardin croit aussi
t
qu'en matiere de
choses surnaturelles
DOUS
sommes toujours dans une
Sacerdotibu$ magna ralione rublalas tluplias majori resliluendas viderl,
était une de ses sentences favoriLes. PLATIN....
Ville Ponli/!.,
p.
3H.
1 RICOI\DI,
n.
28,
Opere inedile,
VD\.
l.
• RICOI\DI,
n.
1, 123, 125.