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MOEU RS ET RELIGION.

suivanlS; mais ce qui es t fréquent, ce sont des critiques

hardies. diri gées contre le Pape et formul ées dans

propre chapelle du pontife

(t.

1, p . 295, no te 3) ; ce

sont de nalfs conseils poli tiques donnés en présence de

princes qui ne croient pas en avoir besoin '. Sur la place

du cMtean de Milan, un prédieateur aveugle de l'Incoro–

nata (par conséquent un Augu tia) se permettait (1494)

de dil'e du haut de la chaire a Lu dovie le More ;

.. Seigneur, ne montre pas le chemio aux FI'anltais, car tu

fen repenliras

2! 11

n y

avait des moines prophetes

qui, sans s'occuper directement de poli tique, faisaieot

de I'a"venir des tableaux si terri bles que leurs audileurs

en étaient épouvanté . Peu de temps apres l'élection de

Léoo X

(1513),

douze Fraociscaios parcoururent I'Italie,

qu'iIs s'étaient parlagée par régions : celui d'entre eux

qui précha

Florence ' , Fra Francesco di Mo otepul–

ciano, répandit parmi le peup le une terreur toujours

croi ante,

Vil'

que sa parole arrivait, plU lót renforcée

qu'affaibJie, jusqu' a ceux que la trop gra!lde multitude

empéchait d'approcher de sa personne. Apres avoir pro–

noncé un sermon de ce gen re,

mourut subitement

d'un mal de poitrine "; tout le monde vint baiser

chaire la constitution et les autorités elles-mémes, et forfta les

tleccaria de s'enfuir (1357). Comp.

PIlTR.lRC.l.,

Epp.fa

,n.,

XIX, 18, et

A. I-10RTlS,

Scritt; ;nedil; di F.

P.,

174

181.

, Parfois aussi la famille régnante payait des moines dans les

circonstances difficiles pour précher la loyaulé au peuple. Ainsi

tiren t les Es te de Ferrare, ql1i, pendan t la a uene con lre Venise

(148t), chargerent un prédicateur de Bologne de rappeler

leurs

8Uj

ts les bienfaits de leurs maltres, et de leur peindre les l11al–

heurs qu'i1s encourraient si les Vénitiens étaient victorieux.

Comp.

S.l.NUDO,

dans

I\1UR.I.T.,

XXII, col. 1218.

PRATO,

Ilrch, ,lar.,

111, p. 251. - On trouve da us

Burigozzo

Domenclature de prédicateurs an lifranftais remal'quables par leur

fanatisme . qnl s,lrairent apres I'expulsion des Fran¡¡ais

V(lÍl'

BURIGOZZO,

ibid.,

443 , 449,

485 , ad. a.

1523,

1526,

1~29.

s Jac.

PITTI,

Sloria Fior. ,

p. 112.