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68

LIV!lE QUARANTE ET UNIEME.

1tiO

mi lle liommcs, mais 40. En se bornant

it

ce

nombre, le départ, le trajet, l'arrívée cl'unc cxpé–

ditíon élaient paríaitcmcnt praticablcs.

11

avait

en outre dansl'Escaut16vaisscaux

ii

Flcssinguc,

lcsquels tlevaicnt s'élever sous peu

a

22. En y

ajoulant une flollille de bricks, de corvettes, de

frég:itcs, de grosscs chaloupes canonniCrcs, il

cornptnit sur des rnoycns d'ernbarqucment pour

50 rnille liommcs, inclépcndarnmcnt rl'une esca–

rlre de.gucrre capable de \en ir la mcr et rlc four ·

nir une navigation assez Jonguc.

11

complnit de

plus

Slll'

8 ou

rn

vnissenux nu Tcxcl, si Jong–

temps et si vainemcnl dcnrnndés

1

son frcrc

Lo11is, et déja prcts dcpuis qu'il ad rninistrait la

Hollandc. Cettc cscadre, cscorlant une flottillc,

était en mesure d'cmbarquer 20 millc hommcs.

11

cxistaítquclqucs írégatcs

a

Chcrbourg,

'l

vais–

seaux

i1

Brcst, 4

it

Lorient, 7

a

Rochcfort, et,

avec ces élémcnls, Napoléon songcait , par des

réunions ;'ldroitcmcot opérécs,

i1

rccomposcr

In

ílotte de Brest.

11

voulait s'en servir pour cn–

voyer quclques troupes aux ilcs Jersey et Guer–

nesey, dont

il

prétcndnit s'empnrcr. Enfin

1

Toulon il avait

·18

vaisscaux,qu'il se promettait,

avcc le eoncoursde Genes et deNaplcs,de portcr

i1

21t, non compris benucoup de frégatcs, de ga–

barcs, et de b:itirnents-écuries d'un nouveau mo–

dele.

11

avait ainsi préparé daos la Méditerranée

des rnoyensd'cmbarqucrncnt pour

1,0

mille hom–

mes, et pouvait établir ses calculssur 50environ,

en employanl le secours d'un ccrlain 11ombrc de

vieux bntimcnts arrnés en !tute. Ccttc cxpéclition

dcvait mcnnccr nltcrnntivcmcnt Cndix, Algcr, In

Sicilc, l'ilgyplc. Enlln 5 vaisseaux et quelqucs

f'rPgalcs étnicnt prCLs 1 Venisc, el nllaient, sou–

Jc, és prir des chamcaux, sortir des lnguncs pour

se rcndrc

i1

Ancóne. lis dcvaicnL bientól ctrc

suivis de dcux nutres

Vflisscaux

et de plusicurs

frér;ates, demaniCrc

i1

domincr l'AdriaLiriue.

Ces rcssourccs

déja

si vastcs, Napoléon vou–

lait les aug1ncnter cncore en

1812

el.en

18-15 ;

il cspérail arrivcr " 80,

it

100

vaisscaux mcmc,

et réunir ninsi des moycns de tr:rnsport pour

pres de ·I50 mi lle hornmcs.

11

en nvait déj; pour

environ

100

millc, et sans mómc css:lycr d'unc

invnsion en Anglclcrrc, il pouvait bien un jour

jcter 50 millc hommcs en Irlandc, 20 en Sicilc,

50

rn

tgyptc,

et causcr un

grand troublc nux

Anglais.

11

pouvail ele plus rccouvrer le Cap ,

pcnlu

dc¡rnig

longtcmps,

1'11.J de Fr;:mcc

el

In

Mnrtiniquc, pcrducs dcpuis pcu. Si done la paix

du conlincnt se consoliclail sans fui ¡wocurcr la

paix rnarit.ime, il avait des moyrns de frappcr

clircctemcnt l'Angleterre. C'cst pour ces objcts

si divers et pour quclqucs-uns des préparatífs de

Ja

guerre de Russie, qu'un voyage sur les cóles

lui était indispensable.

Parti de Compicgne le

19

septembre, et sé–

journant sucecssivement

a

Anvcrs et:\ Flessio–

gue, il inspccta les lravaux ordonnés pourrendre

l'Escaut inaccessible, s'oceupa surtout de l'artil–

lerie 3 grande porlée, nécessaire dans ces posi–

lions, s'cmbarqua sur la flotte de Flrssingue

sous le pavillon de l'amiralMissicssy, la

fit

mettrc

n

la voilc, fu t surpris par un gros tcmps, resta

trcnte-six hcurcs en mcr, snns pouvoir

comm11-

niquer avcc la tCl'l'C, et Íllt lrCS-COotcnt de l'ín–

slruclion et de la tenue de ses équipages. Le

sngeclsolideofficier qui les commanrlait, quoique

bloqué, avait P"olllé des ea•.1x de l'Escaul pour

cntrcr et sortir souvcnt , et pour donner en na–

viguanL dansces bas-fonds un rcmarquablc <legré

d'inslruction

i1

ses nrnrins. Napoléon accorda des

récompenscs

i1

tout le monde, de grands élogcs

a

sonamiral l et laissa Ja marine de cetlc l'égíon

aussi sntisfaitc quºcncourngéc.

Mais commc la vue des objets fécondait tou–

jours son esprit, il trouva des procédés fort in–

génieuxpour perícctionne1· ccrlaines choscs, ou

pour en corrigcr d'nutres. On nvu comLicn son

armée cornmcn9ail

i1

se bigarrcr de soldals de

toutcs les nalions, d'lllyriens, de Toscans, de

Homains, d'Espagnols, de Portugais, de llollan–

dais, d'llanséatcs, etc.; il en élait de memc pour

sa ílotlc. Elle eomplait, outre d'ancicns Fran–

~ais,

des Hambourgcois, des Catalans, des Gé–

nois, des Napolit"ins, des Véniticns, des Dal–

matcs.

A

bord des vnisscaux, on n'était p:i.s sans

inquiétude sur la fidélité de ces nrntelots d'ori–

gincs si divcrscs, et s'ils scrvaicnt Líen

d<1ns

les

porls, on pouvait eraindre qu'en rner ils ne

contrariassent les nrnnoouvrcs, afin de se foirc

prcndrc par les Anglais, ce qui étail la caplivité

pour les

Frnn~ais,

mais la délivrancc pour eux.'

Sur des b:itimcnls sorlis des ports, on avait clé–

couvc1·t plusicurs fois des dég,ils d"ns le gréc–

mcnt, causés

é\

1

idcmmcnt pnr la mah

1

cillance,

et par eonséqucnt. imputables

it

une infidélilé

cacliéc qui pouvait devenir dringereuse. Nripo–

léon eut l'idéc de plnccr ;, bord de choque vais–

seriu une garnison composée d'une compagnic de

-150 hommcs d'infantcric, tous

nncims

Frarn;ais.

11

avait., indépendammenl de la gnrde impériale

cLdes régimcnts élrangcrs, 130 régimenls

d'in~

fantcric, les uns

i1

cinq, les aulrcs

a

six balail–

lons.

11

décida qu'on prendrait,dans les balaillons