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LE CONCILE. -

SEPTE•BllE

t81

l.

69

de dépót les mieux organisés, une compagnie

d'infnnlcrie, pour la mcllrc

n

bord des vaissenux

de lignc et

l'y

Jaisser Irnbituellemcnt en rési–

dence. Le nombre aetuel des vaisseaux armés

étant cl'cnviron 80,

il

suffisait d'ajouler unecom–

pagnie Jans 80 ele ces bataillons de dépót pour

rernplir le vide qu'on y aurait opéré, et pour se

procurer une force lrcs-uLilc sur Ja flolle, soit

qu'il fallut en garantir la súreté, ou eonLrihuer

nu combat en cas de rcnconlre avec l'cnncmi.

Napoléon, suivant sa coutume d'exéculcr sur–

lc-champ ses projels une fois

con~us,

donna im–

médiatement les ordres nécessaires pour J'envoi

deces compagnics degarnison dans lous les ports

de mer ou des rscadrcs élaient réunies. Toujours

impatient dans Ja poursuite des résu)t;ils, il

avait fort insisté

n

Anvcrs pour que les construc–

lionss'y succédasscnt sans reláchc, et qu'aussilót

un vaisscnu lancé

i1

Ja mcr

1

un autl'c le rcm–

pla~at

sur les chantiers. Les bois de construction

monquaient.

11

imagina, pour s'en procu1·cr, un

vaste syslcme de transports, de Ilambourg

a

Amsterdam, au moyen rlc pctits Latimcnls pas–

sant entre Ja lcrre et les iles qui Lordcnt le ri–

vnge de Ja mer clu Nord, depuis les bouchcs de

l'Elbe jusqu'au Zuyderzéc. JIne s'cn lint pas Ja.

Un été fort sec, qui avait donné des vins excel–

Jents (ceux dils de Ja Comete), avait nui au dé–

vcloppement des eéréalcs. Parlout on

annon~nit

une disellc; le prix des grainsaugmcntait 3cha–

quc inslant. Napoléon retira les Jicences aeeor–

dées pour l'cxporlation des grains, et ordonna

n

Hambourg d'achclcr des Llés qui dcvaicnt clre

trnnsportés en Franre, en longcant les cóles, ou

bien en suivant les flcuvcs et les canaux, el

li1

oii

les uns et les autres ne se joignaientpas, encxé·

culant r¡uclqucs pctils trajcts JJ.11' lerre, pour

aller, par excmple, de J'Elbe au Wcser, du

Wcser

a

l'Ems, de J'llms au Zuydcrzée. Vingt

mille chernux de J'artillcl'ie el du lrain, oisifs

jusqu'a l'ouverturc des hostilités contre la Rus–

sie, furent cmpJoyés a

CCS

eourls trajcts, en fni.

sant dcmi·lravail pour les lenir en lrnleine sans

lcsépuiser.

A

pres avoir inspcelé Je régimcnl de Walche–

ren, et prcserit difTércnles mesures rclati1•cs a

la santé des hommcs et

n

Jcur équipcmcnt, Na–

poléon passa en llollandc, et se rcndit

n

Amster–

dam. Le pcuple hollandais, trcs-affiigé d'nvoir

pcrdu son indépendance , cspérail cepcndant

trouver quclque dédommagemer.t dans sa 1·éu–

nion

a

un grand empirc et dans J'administration

vivifiante de Napo!éon. ll y avait cu, quclque

tcmps

auparav:mt,

n

roccasion de la conscrip–

tion, des cxécutions sanglantes daos

l'Ost-Frisc ;

néanmoins, soit Je presligc de la gloirc, soit

J'cntraine111cut des fclcs mcme chcz les pcuples

les plus froids, les llollandais

re~ure1it

avce des

acclanwtions le conc¡uér:rnt qui lcur avail

ravi

Jeur indrpcndancc, et qu'ils n'aimaicnt point,

comrne ils le prouverent bicnlol. L'accueil ful

tel, que Napoléon put s'y lrompc1'. A l'aspect de

ce pays si riche, si heureuscment disposé pou1·

les grandes opéralions

rnaritimrs,

el l'acc11cil–

lant si bien, i/ enfanlnmi/le combinaisons nou–

rcllcs, lui aecorda des faeililés pour la peche,

supprirna clivcrses entrares

qui gc':naicnt la na–

vigation inléricure du Zuydc1zée, et le Jaissa

pour un moment rempli d'espérances et d'illu–

sions.

Entre autres préoeeupalions qui avaicnt ali iré

Napoléon en llollandc, malgré la mnuvaise sai–

son, eelle de la défcnse de nos nouvclles fron–

tiCres

n'était

pos In rnoindre. Avcc

!'admirable

coup d'ccilqui,;\ la simple vue d'une carte, lui

fnisait discerner commcnl on pouvait défendre

ou nttaquer un pays, il découvrit s111·-le-champ

Je mcilleur syslcme de défcnse pour Ja Jlollande.

11

décida d'abo1·d que, vu les dangc1·s qui pnu–

vaicnt

In

mcnaccr du cóté des Anglais, le g1·aoJ

dépót

du maléricl de guc1·re ne scrait ni an

'fcxcl, ni

ñ

Amstcrdam, ni mCmc

i1

Jlollcrda111

1

mais

:'i

An\'ers, el il ordonnn

de

commcncc1· s:'lns

délai le lran po1·1

ii

Anvcrsde toules les riehcsscs

des arse11nux holl;111dais.

11

décida qu'il y :wrnit

une prcmicre lignc de défcnse passant par Wc·

sel, Koc\'ordcn el

Groni11guc,

cmbrnss:inl non–

sculement Ja llullandc proprcment dite, mais

les Gueld1·es, J'Ovcr-Yssclet Ja Frise, lignc faible

du rrslc. et n'nyant que la vnlcur dºounagcs

nvancrs.

JI

en dé.:;ig:na une sccondc plus f'ortc,

se détaclrnnl du

Rliin

vcrs Ernmc1·ich, suivnnL

l'Ysscl, passant par Dcvcnler el Zwnlle, cmbras–

sant les Gucldrcs et une moilié du Zuydcrzéc,

couv1·a11t prcsque toutc Ja Hollande, moins Ja

Frise.

~Jais

il éiablit que Ja vraie lignc de dé–

fcnse élait celle qui, abandonnant Je llhin, ou

Wahal, sculcmcnt

o

Gorcum, allait aboulir

a

Naardcn sur le Zuydc1·zce. Cclle Jignc, en effct,

eouvrait Ja partic la plus hollandaisc de la llol–

J;i11de, composée de tcrrcs fc1·tiles, de villes flo.

rissantcs, toutcs siluécs au-dcssous des caux, et

pouvant au moycn des inondations Ctrc

conrcr·

tics en ilcs imprcnab!cs, qui se raLtachcraicul nu

Hhin pa1· Je puissanl Jiras du Wahal, de maniere

'JUC

Ja nou\'cllc Francc, <léfonduc par la magni·