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LIVRE QUARANTE ET UNIEME.
mille en Espngne, je sois mon mélier, jusqu'iei
snns que vous cussicz cu ricn
it
cfüc. Au licu de
vous.nem'avez pas vaincu, et, Dicuaiclant, f es- cela, je vous ai prévcnus, je lui ai olTerl un dé-
pCrc que vous ne me vaincrez jamais
!...
Mais
dommagcmcnt...
»
En
pronon~ant
ces pnrolcs,
\'OtlS
aimcz micux écoutcr les Anglais, qui vous Nnpoléon souriait commc s'il ne les cUt pas priscs
discnt que je vcux vous fairc la gue1Tc, vous Hi- au sérieux, et scmblait presquc ª"ouer qu'il
mez mieux vous en rapportcr
a
quelqucs eontre- avait ngi benucoup lrop lcslerne11t. Puis il ajou-
bandicrs que vos mesures cornmcrcialcs cnrí- tait avcc un ton ele rcgrel et de douccur:
.1
Je
cl1isscnt, et vous vous mcltcz
a
armer; je suis convicns que si j'avais su i1 que! point vous te-
bien obligé d'nrmer de moa eüté, et nous voila
niez au prinec d'Oldenbourg, j'aurais proeédé
cneore faee
a
fnee, prets
n
reeornrnenecr '···Vous nutrernent, rnnis j'ignorais Je grnnd intérct que
eles eomme un lic1•re qui,reecvnnt du plombdnns vous porlicz
11
ce prinee. Maintenant eomrncnt
In
queue, se leve sur ses palles pour regarder, faire? Vous rendrni-jc le tcrriloire d'Oldcnbourg
et s'cxposc ainsi
a
en rccevoir
il
la tCte... Moi,
tout chargé ele mes do11anicrs
1
car je ne vous Je
je suis définnt commc l'hommc de In nnture... 1·endrais pas nutrcmcnt? Vous n'en voudriez
j'obsrne... Je
vois qu'on se
dirige de
rnon cóté, pas... En Pologne, je ne
vous
donnerai l'icn ...
je me défie, je mets la main sur mes nrmes...
11
rien...
»
El Napoléon
pronon~n
ces dernicrs
faut pourtant que celte situntion nit un tcrme. '
mols avec un accent qui prauvait qu'Alexnndre
N:.ipoléon, s'cxprimant avcc une cxtrCme volu- avait raison de ne pasvouloir íournir ccttc arme
bilité, snns lnisscra son interloculeur Je lcmps contre lui ... " Oú done, njouln-l-il, prendrons-
de répliquer, et snns ccsser néanmoins de se nous une indcmnité?... Mais n·importe, pnl'iez,
montrer bienvcillant, memc amieal dans Je ton,
et je tacherai de vous sntisfaire... Pourquoi
donnn ici un momcnt nu prinee Kourakin pour arrz-,'ous luissé partir M. de Nesselrode dans un
Jui répondre. Celui-ci, qui nvail pcu de mé- pnrcil momcnl ?...
(~!.
de Nesselrode, principnl
moirc, peu de eonnaissance des foits, bien qu'il
directeur des nlfaires de la légntion, vennit en
ne manquat ni de fincssc ni d'habitudc des effct de quitter Paris.)
11
fnut que votre mnilre
grandes nffaircs,
JlC
songea point
a
r:ippclcr
lt
rcnvoic lui
OU Ull
autrc, avcc des pouvoirs pour
Napoléon que, dans la série des préparntifs mi- s'cxpliquer, pour eonclurc une eonvention qui
Jitaires, la Frunce avnit préeédé la Hussie, et se cmbrnsse tous vos griefs et tous les miens, snns
eonfondit en protestntions d'nmiLié cL de dé- quoi je eontinuerai mes armements, je Jcvcrai
vouemcnt, nffirmant qu'on étnit cneo1·c dnns les probablcrncnt bientót In conscription de 1812,
mémcs termes qu'a Tilsit, et que si quelqu'un
et, vous le savcz, je n'ni pas J°hnbitudc de me
avait licu d'elre étonné, e'élait In Russie, qui lni1ser baltrc.. . Vous comptez sur des nlliés
!
n'nvait pas eessé d'Clrc fidclc a l'alliance; qu'cllc Ou sont-ils? Est-ec l'Autrichc,
u
lnquellc vous
nvnitdü ctre grandementaffeclée rtcs trnitemcnts nvez foit In guerre en ·1809, et dont vous a1·ez
inOigés nu princc d'Oldenhourg; que c·était uu
pris une provincc a
la
paix?... " EL en disnnt
proehc parcnt de l'ernpercur, nuquel In cour de ces rnots Nnpoléon regnrdnit le prinec de Schwnr-
Hussic était fort allachéc; qu'on ne pouvait rien zenbcrg, qui se taisnit, et lenait les yeux fixés
faire qui alleignit plus sensiblemcnt l'cmpereu1·
il
lcrrc... " Esl-ee In SuCde,
11
qui vous avcz
Alexandre que de toucher aux Élnlsde ce prince; pris In Finlande? Esl-ee la Prussc, dont a Tilsit
qu'au surplus In Russic s'étnit bornée sur ce su- vous avez aceeplé les dépouilles nprcs avoir été
jet acxprimer desplaintcs, des réservcs ... " Des son allié?... Vous vous t1·ompcz, vous n'aurez.
réserves, repr·il Napoléon, des réscrvcs
!. ..
mieux personnc. Expliquez-vous done avce moi, el ne
que ccln, vous nvez foit une prolcslntion en
rceommen~ons
pns la gucrre... " En terminnnL
forme (ce qui étnil vrai), vous m'nvcz dénoneé a cet cntrcticn, Napoléon snisit la main du prinec
l'Allcnrngne, a InConfédération du flhin, comme Kourakin nvec benucOUJl d'amitié, puis congé-
un spoliateur... Votrc prinec d.Oldcnbourg, dia le ccrclcconfondu de son esprit autant que
vous ne savez pcut-etre pas que c'était un grand de son imprudente nudacc, et riant joyeusc-
faiscur de contrebandc, qu'il manqunit
a
ses mcnt de rembarras de l'nmbnssadcur russc, qui
trnités n1·ec vous et avec moi, qu'il violnit le
s'écl'iniL, en sortnnt des Tuilcrics, iju'il étouf-
pnclc qui lie entre eux les membres de In Con- fait,
qu.ilfaisnit bien chaud dnns le; salons de
fédérnlion du Hhin, que d'nprcs l'nneien droil l'Empercur. Celte conversation rappelait eelles
germanique j'nurais pu l'appelcr
a
mon tribuno!, que Napoléon avait cucs nvec lord Whitworth a
le mct11·c au ban de rernpire, et Je dépossédcr Ja veille de la rupturc do In pnix d'Arnicns, avcc