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LIVRE QUARANTE-SEPTIEME.

n:cucillii•cu

pu::i::iHnL,

its

l1ois

rui;Ic n crut.::i déj:l

réu11ies

io

Augsbourg. Quantaux eadresrenvoyésit

VéJ'one, ilspouvaient fournir vingl-qualrebalail–

lons, qui allaicnt se réorganiser pendant Je prin–

lempset l'élé. Lesdépc\ls de l'llalicétant rcmplis

de eonserits

proven~aux ,

languecloeiens, sa–

voyarcls, piémonlais, eorses, tous cxce!lents, el

rendusauclépótdepuisun an,mcme deux,oaétail

assuré ele leur rcerulcmcnt. Sur quaranlc-huil

bataillons clont se eomposait J'armée proprement

ilalicnnc, il yen avail sept ou huit en Espagnc,

et uncvinglaineen Allcmagnc.11 en restaitvingt

a

peu pres en llalie, déja reerulés sur les lieux

mérnes, Jesquels dcvaient, avee les ''ingl-quatrc

eadres

fran~ais

revcnus ele Russie, présenter un

lolalde quaranle-huit balaillons. On avait moyen

de les porler

¡,

soixanle, en y ajoulant eneore

quelques eadres

fran~ais

rappelés d'Espagne, qui

élaicnt en roule vers le Piémonl ou ils avaient

Jeurs dépóls.

JI

yavaitJadequoi fournir Je foncl

d"une seeonde armée cl'Jtalic. En y joignant l'ar–

mée napolilaine que Mural organisait avee soin,

el avee laquelle il se eonsolail·des ehagrins que

lui eausait la sévérilé de Napoléon, on pouvail

réunir 80 mi lle hommes en llalie, pour le cas oli

l'Aulriche deviendrail inquiétanle.

Napoléon avait clone, soit en Allemagne, soil

en llalie, outrc les armées qui allaient enlrer en

Jignc, d'autrcs armécs prCtcs

a

servirde réscrvc,

et a répai·cr les perles de la guerrc. Ellesélaient

eomposées, il est vrai, de troupes bien jeuncs,

mais cnfcrmées dans des cadres admirables, et

les eaclres, commc ehaeun Jesait, sont Je ncrf des

arrnées. D'aillcurs les troupes allemandes qu'on

allait nous opposer n'élaienl pas moins jeunes,

et siclics avaientl'enthousiasmepalrioti11ue, nous

avions Jese11Liment de l'honneur rnilitaireexalté

au plushaut poinl, Napoléon

¡,

nolrc léte, elnotr·e

fortune

a

eonserver. Les avanlagcs étaient done

forl balancés. La ca1•alerie seule, cornme nous

l'avons dit, nous manquail encore. Le général

Ilourcier en bassc Allcmagneavait vu

scs ca11ton~

ncruents boulcversés et lechamp de sr.s remontes

cxtrémemcnl restrcinlpar l'insurrection des pro–

vinccs hanséaliques, toutes scsconfcctionsdchar–

nnchcmcnt inlcrrornpucs par Ja mauvaiscl'olonté

des ouvriers allemancls, et Jcscrédits dont il élait

rnuni presquc annulés dans ses mains par l'im–

possibililé de Se Jll'OCUrel' clu numéraire,

IDCfllC

avec Je papier des meillcurs négocianls. Au licu

1

11 cxislc sur ce sujct, et <lictécs p:ir Napoléon, les lcHrcs

les plus

c1u·icu~cs

et les plus tMlaillCcs.

ll \'CUI

r¡u'on cuscignc

<leux choscs et toujours lcs mCmcs auxconscrits : la

fo1·ma

4

tion encarré

1

ct puis lc déploiemcnten ligncdc lrn111illc

1

ou

Je

trcutc 1nillochcvaux ele selleou de trail qu'il

avait cspérés cl'aborcl,

a

peine étail-il en mesure

d'cn réunir la moitié.

11

avait toutefois de quoi

remonlcr 12,000 cavalicrs, dont Gmille étnienl

déja

a

chcval, remisde Jcurs fatigues, et prcts

a

figurer dans les corps des généraux Lalour-Mau–

bourg el Sébastiani. Lesdépólsdu Rhin pouvaient

four·nir un nombre a pcu pres égnl de eavaliers

montés, qui allaient, sous le duc de Plaisancc,

rcjoindrc l'nrrnéc, et ctrcbicntól suivis cl'un sern–

hlnblcconlingent. Enfin les cadres de la cavaleric

d'Espagncarrivaienl et dcvaienl procurcr de nou–

vcaux moyens. On comptnit toujours sur cin–

quanlc mille cavaliers pour le milieude l'annéc.

Mais il étail possible qu'on en eúl loul au plus

clix mille

a

l'ouverturc deJaeampagne. Napoléon

s"inquiétait fort peu de cclte circonslancc. Nous

lil'rerons, disail-il,desbatailles cl'Égypte, el nous

les gagnerons, comme celle des Pyramides, a1•ec

des cnrrés.- Aussi avait-il tracé lui-mémcJeplan

tl'éducalion de sa jeune infanlcrie, et prcscrit Ja

formation en carré comme celle qu'on devait lui

faireexécutcrJeplussouvenl'. Sauf le relard de Ja

ca1•alerie, lout al'ait done marché avce une mer–

veilleuse rapidité, puisqu'il y avail lrois moisau

plus qu'il travaillait, et qu'il pouvait déjll fondrc

avce 500 millc fontassins et 800 bouches

a

feu,

sur ses cnncmis irnprudemment avancés jusqu'a

Ja Sanie.

On vicnt de voir que l'Espagnc avait élé pour

Jui une pépinicre d'omcierset desous-omciers de

Ja premicrequnlilé. C'était bien le moins, aprcs

s'ctre épuisé pour soutenir eetle déplorable

guerrc, qu'il en tir:\t cctle rcssource. Toutcfois

iJ

n'arait pas voulu lrop affaihlir ses armées ele

la

Péninsule, et l'Oici son molif. Au fond du cm111·

il uvait renoncé

a

l'Espagne sans Je dire, se ré–

scrvanl cettcconeession, Ja scule

¡,

laquellc il flll

résigné, pour décider au clernier moment l'An–

glelerre

a

lrailer. Désarmcr le continenl pnr ses

vicloir'cs, ctlui fairesubirles arrangemcnts lerri–

loriaux qu'il l'ouclrait, désarmer l'Anglclerre par

un sacrificc en Espagne, tellc était en résumé

loule sa polilique, et elle cut été bonne si les

ai·rangements tcrriloriaux qu'il prélcndail im–

poscr au contincnt avaicnt été plus aceeptablcs.

Dansccttc disposition d'esprit, évacuer J'Espagne

pot11· Ja rr.ndre 1 Jlerdinancl, et retirer les 500

mi lle hommes qu'il

y

avait encorc, et dans Jcs–

quels il aurail pu lrouycr tout de suite 200 millc

lc reploicmcnt cncolo11ncs d'allaq11csousla1wo1ection du fcu

de ladi\·isiondu ccntrc.Ccs mnnreuncsdev:iicnt s'cxécutcreu

route, dcmnniCreA utiliser le tcmps des marches.