LJVllE
QUAllANTE~SEPTIEME.
ses coups. Mais
il
rcgrcltaiLJe tcmpsdont le pri–
vaicnt ces progrCs
t1·op
ropidcs de Penncmi , et
il jugcaiLqu'il scrait obligé de dcl'anccr l'époquc
des l1ostilités de l'ingt joursau moins,ce qui étail
fühcux, carpcndanL cesl'ingtjoursil auraitbcau–
coup pcrfcctionné ses armcmcnts.
JI
rcgrellait
surlout les chcvaux que l'abandon des tcrriloircs
nllcnrnnds Jui fnisait pcrdrc, et il n'évaluait pas
ccttc perle i1 moins de douze
h
quinzc mille.
11
bl:•mn nussi Je princc EugCnc pour avoir trop
nppuyé
li
droile, et, en ''oulant couvrir Drcsdc,
ce c¡ui importait pcu, commcon
'
1
ª
le voir , d'a–
''oir décou\'crt Hambourg, qu:¡¡
imporlait
au
eonlraire de
mctl.rci1 l'abri de Ja conlagion des
passions germaníqucs. Du reste, il le bl:lrnn pn–
lcrncllemcnt,
sclon
sucoutumc, n'cmployant ja–
mais ilvcc lui ces snrcasrncs poignants dont il uc–
eoblait srs frcrcs, uniqucmcnt parce qu'il Jcur
t1·011vait des prélenlions.
JI
lui
lra~a
sa conduitc.
et lni indiqunen termes généraux le plan d'opé·
ralions qui suil.
JI lui orrlonna de ne pas se préoccupcr de la
ronlc de Drcsdc
n
Erínrl, Fuldc, Mayc11cc, car
pcu
impo1·tail
que
les coalisés
y
pénélrasscnt,
<'l
y
lisscnt mcmcheaucoup de progri:s.
11
lui rc–
rommanda au conlr·aircde conscl'l'cr
h
tout prix
crllc de Magdcbourg. llanovrc, Osnahruck, \\'e–
se),
qui
pnssait
pm· la
basse Allcmagnc, eL il
lui
cnjoignil de s'inquiétcr de ccllc-lii sculcmcnt.
En s'établissanl ío1·tcmcnt sur ccltc lignc, le
pri11ce Euglonc g:ll'llail la plus grande pnrlic <lu
cot11·s de J'Elbc, couvrait Jfombourgqn'on allait
1·rprcndrc, Di·émc, la llollandc, la Wcslphalic ,
la partic de 1'1\llemagne cnfin qu'on avnit
\'Otilu
fairc
fran~aisc.
Si les coalisés, profitanl de cctlc
disposition,
pcr~aicnt
pnr Drcsdc,el
s'avan~aient
jusqu'aux montagncs de Ja Thuringc, jusqu'aux
charnps célebres d'lén•, il ne íallait pas s'cn cí–
fraycr, mais sculcmcnt clrnnger
de front par
une
convcrsion
fJlli
s'cxécutcrait la gaucho
en
nvant,
la droilc en ar1·ii:rc. c'csl-o-dirc Jagauchc ¡, Wil–
lenberg, la droitc
:'t
Eiscnach, le dos aux mon·
lagncs du Harlz. Ccllc posilion une fois prisc
par Je princc Eugcnc, Napoléon viendrail avcc
180 milie hommcs, par la Hcssc 011 la Thuringc,
lui donncr la main, Je rejoindrc sur l'Elbc; réu–
nissanl alors
250
rnille homrncs, il coupcrail les
coalisés de Jlcrlin el de la mcr, les rcfoulcraiL,
lesécrascraiL cont1·e les montagncsdeJaJlohcmc,
puisd'un sccond pas, il rcnlrcrait dans llcrlin ,
débloqucrait les garnisons
íran~aiscs
de Stctlin,
Custrin,Gtognu,Thorn,Danlzig,et
c11
un moisse
rclrouvcrail viclo1·icux surles hordsdclnVistulc!
On ne pou1•ail pas jclcr sur le champ de ba–
taillc qu'il allait illustrcr par tanL de hauls faits,
de génic, d'héro'isme et de mnlheurs, un rcgnrd
qui mérilat micux d'clre appclé Je regard de
l'aigle, car ces résullals si bien prévus élnient
juslcmcnl ccux que l'imprudencc des coalisés
allail hicnlót atli1·rr sur eux. Aces ''ues géné–
rnlcs Nnpoléon njouta. scfon son usagc, l'indicn–
lion préciscdesdétails.
11
hl:irna le prinec d'avoir
porlé le rcrloulablc el rccloulé maréchalDavoust
¡, Dresdc, oú il íallait rassurer. adoucir les bons
Srixons,au Jicude J'avoirréservé pour Hambourg
el la bassc Allcnrngnc, oú il íallail se nionlrer
terrible. JI suffisait, en elTcl, du nom dece ma–
réclrnl pot11• foirc lrcmblcr les contrécs du has
Elbc, oú il avait déjit déployé Ja doublc durclé
deson carnctCre
et du
syslCme impérial, jnmnis,
il foul le répélcr,
¡,
son profil, et loujours pour
J'exéculion des ordrcs de son mailrc. Napoléon
voulul qu'on l'y rcnvoyat, pour y supplécr par
lacrnintc qn'inspirait son nom,
ii
tout ce qui luí
manqucrait sous
le
rapporl des rcssourccs mili–
taires. Le mnréclwl Dnvnust venait
de
rcecvoir
ses sceonds batni\lons . nu nomhrc
de
scizc,
ré–
ccmment réorganisés
:1
Erfurt pnr
In
renconll'c
des cadrcs revenant
ele
llussie nvce les rccrues
arrivant des ho1·cls du Hhin. Le maréchal Victor
avait égaJement
l'C~U
les sicns qui s'élevnient
h
clouzc. Napoléon ordonna tic laisscr le maréchal
Yictor sur le haut Elbc, pom·servir de Jicn entre
le princc Jlugcnc et la grande arméc qui allait
débouchcr de JaThuringc, et de faire desccndrc
le nrnréchal Davousl sur llarnbourg pour reprcn–
clrc cctlc ''ilic. Les cadrrs des lroisicmes rL qua–
lriCmes bntaillons
des
maréchaux Davoust
et
Victor se reerutaient en
ce
momcnt sur Je
Rhin
;wcc des hommes des nnciennes classes. C'étaicnt
done cncorc trcnlc-deux bataillons pour
le
nin–
réchnl Davoust, vingt·quatre
pour le
mnréchal
Yiclor, qui, ajoutés aux scconcls balaillons qu'ils
avaicnt
déjil ,
de\'aicnt fairc quarantc-huit pou1·
!'un, trcntc-six pour !'nutre, e'est-l1-direquatrc–
vingt-quatrc pour les dcux.
11
y avnit Ja une se–
conde
et
hellcnm1éc,
f(Ui,
dans
dcux
mois, scrait
sur
l'Elhc.
Napoléon
imagina un
nouveaumoyen
de l'augmcnlcr 1lc vingl-huit hataillons.
11
a été
<lit qu'on avait gardé le cadrc du prcmier ba–
laillon de ces ancicns corps dans les pinces de
l'Odcr. Mais il se trou1•ail que les cadrcs de dcux
eompagnies 3\'aienl suíll pour rcce\'Oir les sol–
dals rcvcnus de Hussic. Commc il
y
avail eu
trcnte-six régimcnls, e'étniluu total
tic
soixanle–
douze compagnies,qui,aecrudes eom¡Jagnies des