LES COllO!ITES. -
>1ARS
1815.
ti5ti
soldats admirables, rút rté le partí le plus sage,
s'il avoil été libre de ses délcrminations. Maisen
naissnnt de
la
sortc,
il
nurnit cu bi'cntót
:1
cóm–
h~ltrc
dans le rnidi de la France les Anglaisqn'il
n'aurail plus cu
¡,
combaltrc en Espagnc, cr c¡ni
étail. infinimcnt plus dnngercux, et il se srraiL
climuni d'un gagc, qui était son principal moycn
r\c négocialion dans le futur éongrcs curopi'cn.
La punition d'clrc entré en füpagne étnil done
\'ohligation d'y rcsler, mcmc c¡uand il ne ledé–
sirait plus.
11
fallait par eonséqucnl
qn.illa
1\élCnrlit i1outrancc, commc s·¡¡ ciitvoulu la gar–
der, e'cst-i1-dirc aulant qu'en
1809
et en
·1810.
Au surplus
il
approuvait la situation nouvrllc
qu'on
y
nvait prise, tout en b!amnnL nmCrcmcnt
les foutes par lcsquellcs on y avaiL été amené. JI
npprouvait qu'on ne retint que Valcnce, la Cala–
logne, l'Aragon. les Castillcs, ce qui était une
moitié et la plus importante de la Péninsule;
mnis il roulait qu'on les gardat de maniere i1
rejcter au loin les Anglais, s'ils faisaienl une len–
tativc nom•elle sur Valladolid et Burgos, el qu'on
leur donmit meme assez d'oeeupation pour 'les
ernpécher d'cntreprendre des expéditions mari–
lirncssur les cotesdeFrancc. LcmaréchalSuchet,
qui n'avait point étéalJaibli , lui scmblaitsuffisant
pour défcndrc l'Ebrcet la cótcdela Méditerranéc
dcpuis Barcclonc jusqu'a Valcnce. Les armécs
c1·Andalousie, du Centre et de Portugal, réunics
eommc clics l'avaicnt été dans la dcrnicrc cam–
pagnc, lui semblaient suffisanlcs pour défendrc
les Castilles contrc lord Wcllinglon. Sculcmcnt
¡¡ mctlnit bcaucoúp de prix a rapprochcr davan–
tngc
cn~orc
ces lrois nrmécs, et il
ordonml
de
Jcur fairc rcpasscr le Guadnrrama, de n'avoir sur
le Tagc que de lo covalcric, de ne conscrvcr i1
Madrid qu'unc division d'av:rnt-gardc, qu'on
y
laisscrait pour l'clJct moral, et d'établir la eour
a
Valladolid.
11
voulailqucles trois armécs fussent
réunies enavont deValladolid , demaniere
i1
pou–
voir en un clin d'ooil se conccnlrcr, et rnarchcr
sur l'arméc anglaisc.
11
cnjoignit mémc <le pré–
porer un pare de siégc, qui put fairc craindrc i1
lord Wellington une enlreprisc sur Ciudad-Ro–
drigo, loujours dans le but de
le
fixer dons la
Péninsulc. JI ne prescrivit qu'une mesure qui
parutcn contra<lictión avcccessagcsdispositions,
c'était de prcndrc au besoin une parlic de ces
ll'OÍSarmécs pOUI' détrUÍl'Ca loul Jll'ÍXJcs bandcs
qui désolaicnt le nord de rEspagnc, el qui iotcr–
ccplnicnl les communicntions nvcc In Francc,
1
Cesecrcleslre.>léun mystl:rc;maislalectm·caUenli\-cdes
papiersdc N11poléo11, de ses corrcspo11d1111ccs, úe ses noles,de
sesord1·r t1dminis1rnlifsrt rnilitllircs
1
nonousn\:iisséaucun
dans
la
Navarrc, le Cuipuscoa,laBiscayc, l'Alava.
JI
ronsidéroit eetlc intcrruption de eomm11ni–
cntions
COJnJllC
Un
troubJc f{ichcux,
Cl COIJllllCUll
inconvénicnt politiquc des plus graves. Se pro–
posant r!Teclivcmcnt defaircbicntót de rEspagnc
un ohjcLílc nPgociation et d'échnngr,, il voulnit
pouvoir dircqn'il enpossédoil la mcilleurc rnoitié
d'unc maniCre incontcstéc, pnrtir de
Ht
pom·
s'attritrncr Ja Catalognc, rAragon , la Navnrrc,
les provinccs hasqnrs, ce qu'on appclait en un
mol les bords de l'librc, et. rcstitncr le reste ¡,
Fcrdip:rnd. C'rst J'nrrangcmcntqu'il arail songé
¡, imposcr
a
Joseph ,
et
qu'il élait préL i1eonclure
avec Fcrdinand et les Anglais; mais
il
gardait
sonsccrct, nfin de ne le dirc que le plus tard el
le plns cfficaecmcnl possihlc '·
Dnns ccltc inlcntion, et pour avoir des com–
municalionssures, il avait eonfié l'arméc du Nord
:rn généralClauscl, dont le méritc nouvcau etsu–
bitcmcnt révélé l'avait frappé, quoiquc de loin,
et il lni avait donné la faculté d·attirer
a
lui une
partic des lrois armécs eonccntrées en Castillc,
afin qu'il cut le tcmps de détruirc les bandes
ovant l'époquc ou les Anglais avaicnt \'habitudc
d'entrcr en campagnc. C'était unedétcrmination
importfrnlc, et qui pouvait avoir, commc
on
le
vcrra plus tard, de graves conséqucnccs. Sauf
ccltc ílét.crmination qui était fautivc,
a
en jugc1·
par le résultat, ses dispositions étaicnt cxcel–
lcntcs.
11
n'arait enlevé qu'unc trcntainc de millc
hommes a l'Espagnc en Jui prenant des cadrcs,
et sur
280
millc hommcs d
'clJcct.if, il lui laissait
200
mille eombattants, les mcillcurs que la
Franec possédat
a
ccllc époquc.
11
avail rappclé
le nwréclrnl Soult, désormais incompatible avec
la cour deMadrid,et ovait donné
a
Joscph, outrc
lc·maréchal Jourdan pour le consciller, les géné–
raux Ilcillc, cl'Erlon, Cazan, pour commandcr
sous lui les lroisarmécs du Centre, d'Andalousic
et de Portugal.
Rassuré ainsi sur l'Espagnc, sotisfoit des pro–
r,1·cs de ses armemcnts du eóté de l'Allcmagnc,
Napoléon s'apprctaiL
a
partir, aussi confianl qu·:.
aucunc époque dans le résullat de ses vastcs
combinaisons. Mais il voulait auparavant orga–
niscr son gouvcrncmcnL, de maniCrc 3 parcr
i1
un
accidcnt, ou récl, ou
sculcmcnt supposé,
eommc cclui dont le général
~lalct
s'élait serví
pour mctlrcen prison j11squ'i1des ministres.
Nous avons déja dit que, songcant i1 foirc
eouronncr Je roi de Romc ect hivcr mcme, et
doutcil.cctég:ml,ct c"estpourcrlrir1ne 11011sn·hésitonspasa
1irt'scnler comme une cerlitulle his1ori11uc le íai1 1p1e nous
vcnonstler11pporte1·.