LES COllOl\TES. -
MA11S
1815.
raisscaux, des nombrcuscs troupes d'artillcric et
du génie rcstécs sur la Vistule el l'Odcr. avait
fourni les gnl'nisons de StcUin, Custrin,
Glog.au,
Spandau. Quant aux garnisons de Dantzig et de
Tborn, on doit se souvenir qu'il
y
avait été
pourvu avcc les divisions Hcudclet, Grandjcan,
Loison, cte., et nn reste de troupes bavaroism•.
Les <:adres des prcmiers bataillons, dcvcnus dis·
poniblcs
n
dcux compagnies pres, étaicnt done
rentrés sur le Rhin, et Napoléon snppléant aux
dcux compagnies qui lctir manquaient pa1· dcux
nutres prises au dépót, les avail rcporlés au
complct de lcur organisation. Les bcaux hom–
mcs des ancicnncs classcs devaient remplir tous
ces cadrcs. Ainsi, sous pcu de semaines, les ma·
réchaux Davousl el Victor, pourvus déja dcle111•s
seconds balaillons, rccevraient de plus les troi–
siemcs, quatriemcs et prcmicrs, ce qui leur en
ferait cent douzc, et
it
800 hommes par batail–
lon , Jeur procurcrait 90 millc hommes d'infan–
tcrie. On lcur préparait Lrois cenls bouches ¡,
feu dans les places de la Westphalie, de la Hol–
landc, du Hanovre. Les cadres de dragons et
chasscurs arrivanl d'Espagne dcvaicnt leur four–
nir une cavnlcrie suffisantc, <le maniCrc qu'indé–
pcndammcnt des 500 millchommcs avcc lesqucls
Napoléon allait ouvrir la campagne, il se rnéna–
geail une sccondc arrnée de
1
IO mille homrncs
sur le bas Elbe. Pourtant commc l'insurrection
de Lubeck et de Hambourg rendait les sccours
prcssants, Napoléon
fit
partir immédiatemcnt
un ccrtain nombre de ces bataillons qui étaicnt
prets, et les cnvoya sous les ordres du général
Vandammcdans les départcments hanséatiqucs.
Tous ces bataillons étant le long du Rhin, on les
cmbarqua sur ce flcuve des qu'ils furcnl vctus
1l'une veste. et dcsccndus
!t
Wcscl on les mil en
routc pour Brcmc. Le nom scul du général Van·
ilammc suffisait pour produirc une forte impres–
sion sur ces populations révoltées. Ajoutez que
le régime constitutionnel fut suspcndu dans loute
la
52° division militaire (comprenant les pays du
has Rhiu au bas Elbe), et que le régimc descom·
missions militaires
y
fut des lors établi.
AMayencc, indépcndamment de la garde et
des deux corps du Rhin qui venaicnl de s'y
organiser, et qui étaicnt déja répandus entre
Francfort, Wurzbourg et Fuldc, Napoléon projc·
lait une nouvcllc cr1!ation avec le restant des
cadres rappclés d'Espagnc, L'ordre forme! avait
été expéd ié au dcli1 des Pyrénécs de ne laisser
que les cadrcs nécessaircs pour le nombre d'hom–
mcs cxistant, ce qui enlcvnit
ú
l'Espagne 1p1cl-
coNs11uT.
.f.
qucs sold;,ts d'élite, mais pcu de force numériq111,,
C.cscadrcs arrivaient succcssivcmcnt en poste,
el Napoléon avait ordonné de les rcmplir avec
les 80 millc hommcs des six ancicnnes classcs
dont il l'Cnail loul réccmmcnt de décrétcr la
lc\éC. Les cadrcs
Lirés
d'Espagnc
Ctaicnt,
commc
nous l'al'ons dit, les mcillcurs. lis avaienl fait
de toulcs lrs gucrrcs ccllc qui forme le plus
l'oflicicr, la gucrrcde suqirise, car il faut prcs–
quc qu'il
y
soit général. lis étaicnt rompus ;, la
fatigue, n'avaicnt pas depuis longtcmps serví
sous Napoléon, ambitionnaicnt l'honncur de se
trouvcr sous ses ordrcs dirccts,
el
arrivaicnt
plcins de zelc, tandis qu'au conlrairc les cadrcs
rcvcnant de flussic, quoique ne laissant rien
a
désircr sous le rapport des qualités militaircs,
élaicnt cxténués, et animés d'un rcssentimcnt
qui éclatait cn proposdangercux
'. 11
fallait ;, ces
dcrnicrs du rcpos, des indcmnilés pour ce qu'ils
avaicnt pcrllu, et. un bon rccrulcmcnL, :want
qu'on pút les metlre en ligne. Quant aux cadrcs
d'Espagnc, il u'y avait pas grande peine
a
pren–
rlre, el lejour de lcur arrivée
a
Mnyence, ils cn–
traicnt en fonclions, et scrvaicnt nvcc nrdcur.
Napoléon préporait avcc ces cadrcs une armée
de réservc sur le Rhin, commc il vcnait d'en
crécrune sur l'Elbe avcc les ancicns corps.
Enfin il avnit résoludepréparerégalcmcnt une
arméc de réscrvc pour ritalie. On a vu que le
généraI·Bcrlrand s'y était rendu afin d'organiscr
un corps de 40 ;, 50 mi lle hommcs avcc les nom–
breux élémcnts militaircs que la F1·ancc avait
accumulés au delades Alpes depuis ·I79G, et que
les cadrcs du corps du prince Eugene, délruit en
Uussic, étnicnt venus se réorganiscr
i1
mi·chcmin,
c'cst-i1-dire
o
Augsbourg. Le général Bcrtrarnl
nvait :iccompli sa
tí1chc,
et étnit en mnrchc nvcc
cnviron
1;5
millc hommes.
JI
avait chcminé hcu–
rcusemcnt, snuf qu'un régimcnt ilalicn nynnt
rencontré nn détachcment de mémc nalion qui
revcnait de Russie, aprCs avoir entcnclu ses ré·
cits, a\lait déscrté presquc en enticr. ,\ pnrt cct
incidcnt, legénéralBcrtrandarrivaitcn bon ordrc
et avec des troupes animées des meillcurcs dispo–
&itions. NnpolC:on trouvantAugsbourg tropéloigné
d'ltalic pcury reorganiser l'ancicn COl;psdu prince
EugCnc, chnngca de résolution
1
dirigea fléfiniti–
vcmcnt sur Vérone les cadres revenan! de Russic,
el destina au général Bcrtrand, qui dcvait les
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